Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Guantanamo : la moitié des détenus en grève de la faim

Guantanamo : la moitié des détenus en grève de la faim

Le mouvement de grève de la faim ne s'essouffle pas à Guantanamo. Un porte-parole militaire a indiqué mercredi qu'ils étaient désormais plus de la moitié des détenus, environ 55 %, à refuser de s'alimenter.

Sur les 166 prisonniers, 92 sont ainsi en grève de la faim. La veille, le personnel médical du camp militaire américain situé à Cuba avait établi leur nombre à 84.

17 grévistes sont alimentés par des tubes reliés directement à l'estomac par la cloison nasale, selon le lieutenant-colonel Samuel House. Parmi ces 17 prisonniers, deux sont hospitalisés mais n'étaient pas en « danger de mort », a précisé ce porte-parole de la prison.

Ce bilan est en constante augmentation depuis le début du mouvement le 6 février, et depuis les premiers chiffres fournis par les autorités militaires, qui évoquaient 14 grévistes de la faim le 15 mars.

L'armée a revu son bilan à la hausse mercredi puisque les médecins ont pu compléter leurs examens en transférant des détenus des cellules collectives à des cellules individuelles au Camp VI, a expliqué le lieutenant-colonel Samuel House.

Ce type de transfert avait provoqué des affrontements entre les gardiens de la prison et les détenus le 13 avril.

Les avocats des prisonniers ont reproché à plusieurs reprises aux autorités militaires de sous-estimer le nombre réel de détenus ayant entamé une grève de la faim.

Selon ces avocats, le mouvement a été déclenché le 6 février quand des corans avaient été examinés d'une manière que les prisonniers ont perçue comme une profanation religieuse. C'est toutefois leur détention illimitée depuis 11 ans, sans inculpation ni procès, que dénoncent la plupart des protestataires.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.