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Spengler aurait aimé en faire plus

Spengler aurait aimé en faire plus

La marque BMW a terminé les essais présaison avec force. Elle a placé trois pilotes en haut du classement, dont Bruno Spengler, qui s'apprête à défendre son titre de champion.

Un texte de Philippe Crépeau

La dernière séance de travail a eu lieu au circuit d'Hockenheim, là où la saison commencera le week-end du 5 mai. Spengler a fini ses essais présaison avec le deuxième chrono dans sa BMW M3, le 12 avril, en 1 min 33 s 189/1000, à 2 dixièmes du temps de référence, réalisé par un autre pilote BMW.

Durant l'hiver, les équipes ont dû travailler vite et bien, car la série avait réduit le nombre de jours d'essais pour limiter les coûts. Or, les pilotes devaient apprivoiser deux nouveautés techniques : un système DRS (aileron arrière mobile) et des pneus tendres, qu'ils ne pourront utiliser qu'en course. Tout un défi.

Spengler a fait le point au micro de Radio-Canada Sports.

« On a tourné un peu moins que les autres années, les essais sont réduits à cause du règlement, rappelle-t-il. Je n'ai pas eu beaucoup de journées d'essais ni de tours, mais bon, c'est comme ça. C'est plus ou moins pareil pour tout le monde. »

Moins d'essais présaison malgré de grands changements techniques. Les équipes vont rouler... sur des oeufs en début de saison, car cette année, les elles auront droit à deux types de pneus : durs et Option (tendres). Et les tendres, elles devront les utiliser au moins une fois durant la course. De plus, les pilotes auront, pour les aider à dépasser, un système DRS (réduction de traînée) dans l'aileron arrière. Beaucoup de choses à apprivoiser en peu de temps.

« Les pneus tendres, on ne les a pas testés beaucoup, car on avait un nombre défini pour chaque test, a expliqué Spengler. Encore une fois, c'est la même chose pour tout le monde. Je crois qu'on va tous commencer la saison un peu dans l'inconnu. Ça va être celui qui sera le plus réactif sur les nouveaux paramètres qui s'offrent à nous. »

« Les pneus Option (tendres) vont ramener un défi très difficile à relever, précise le Canadien. On aura droit qu'à un seul train et uniquement en course. On n'y a droit ni en essais libres ni en qualif. On pourra l'utiliser quand on veut pendant la course, mais comme on a fait très peu d'essais avec, on a très peu d'informations.

« Donc ce sera difficile de régler la voiture au mieux pour ces pneus-là pendant la course. Ce sera un casse-tête pour les équipes pour les stratégies de course : quand mettre les pneus, à quel moment, quels réglages utiliser, quand privilégier pneus durs ou pneus tendres, donc ce sera vraiment très compliqué cette année pour les équipes. »

Le DRS, pas nécessaire

Le système DRS a permis plus de dépassements en F1 depuis son arrivée en 2011. Donc, la série DTM a décidé de faire pareil, même si les courses étaient déjà très relevées. Et avec les ennuis de DRS de Fernando Alonso au Grand Prix de Bahreïn, on se demande si en DTM, c'était vraiment utile d'apporter une difficulté supplémentaire aux équipes. Même si les pilotes y voient leur profit.

« On l'a testé pas mal à Barcelone et à Hockenheim et il y a eu zéro problème de fonctionnement dans les tests d'hiver, a affirmé Spengler. Dans la ligne droite, quand on l'enclenche, on sent que les rapports passent plus rapidement, on arrive au-dessus de 200-220 plus vite que si on l'a pas enclenché. À Hockenheim, dans la ligne droite, on va dire que c'est un gain entre 7 et 10 km/h. Mais ça dépend des circuits et dans les longues lignes droites, ça sera plus proche de 10.

« À partir de la ligne de départ/arrivée, si on est à 2 secondes ou moins de la voiture devant, on a droit de l'utiliser une fois dans le tour et n'importe où. C'est le choix du pilote de l'optimiser au mieux, je trouve ça bien. C'est positif, mais ce n'était pas quelque chose de complètement nécessaire, car les courses étaient déjà agitées dans le passé. Bon, pour les pilotes, c'est un nouveau défi, car c'est un nouveau paramètre. »

Bruno Spengler aurait aimé tourner plus en essais présaison. Mais à Barcelone, il n'a tourné qu'une journée, car il a dû laisser son volant au nouveau pilote d'essais de BMW Maxime Martin. Et le mauvais temps à Hockenheim a limité le travail avec les nouveaux pneus tendres.

« On ne sait pas du tout où on en est par rapport à la concurrence, car personne ne joue cartes sur table durant l'hiver, affirme Spengler. Donc on n'a honnêtement aucune idée de là où on se situe par rapport à la concurrence. On a fait notre programme d'essais. L'équipe a tout fait pour développer tous les petits détails. On s'est concentré sur nos réglages de base par rapport aux connaissances de l'an dernier. Maintenant, les dés sont jetés. »

Une chose dont Spengler est certain, c'est sa motivation.

« La motivation, elle est toujours énorme chez moi, donc je ne sais pas si je peux rajouter encore, lance-t-il avec un sourire.

« Je suis très en forme, prévient-il. J'ai fait ma préparation physique au mieux que je le pouvais durant l'hiver. Je suis très motivé et j'ai très hâte d'être à la première course, car cela fait une demi-année que je n'ai pas eu le stress et l'adrénaline d'une qualif, que je n'ai pas fait de course, et ça me manque énormément. »

Bruno Spengler retrouvera la piste à Hockenheim le vendredi 3 mai pour défendre son titre de champion. Il sera plus que jamais le pilote à battre.

« Mes adversaires n'ont pas attendu que je sois champion pour essayer de ma battre », conclut Spengler dans un grand éclat de rire.

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