Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Musée Grévin: une visite comme si c'était vrai! (PHOTOS)

Une visite au musée Grévin: comme si c'était vrai!
Agence QMI

Dans un studio de télévision, Michel Drucker et Julie Snyder reçoivent Luc Plamondon, Garou et Denise Bombardier, entassés sur le fauteuil des invités. À proximité d’eux, Ginette Reno et Jean-Pierre Ferland poussent la note l’un en face de l’autre, un sourire émerveillé aux lèvres. Quelques-uns de nos plus grands sportifs comme Guy Lafleur, Sidney Crosby, Mario Lemieux, Wayne Gretzky, Joannie Rochette et Patrick Roy se mesurent, pour leur part, à un Robert Charlebois enflammé, vêtu d’un chandail du Canadien, sur une patinoire aux côtés de laquelle s’exécutent aussi d’autres athlètes tels Tiger Woods, Chantal Petitclerc, Nadia Comaneci, et même Gilles Villeneuve et Terry Fox. Quelques pas plus loin, Andy Warhol photographie Albert Einstein. Et ce n’est là que le début d’un parcours amusant, rempli de surprises, à mi-chemin entre le vrai et le faux…

Où sommes-nous pour côtoyer autant de vedettes, mortes ou vivantes, dans un espace aussi restreint et dans un cadre aussi éclaté? Au nouveau musée Grévin de Montréal, bien sûr. Le célèbre établissement parisien, où sont exposées des statues de cire des plus grandes personnalités, développe actuellement un plan d’expansion internationale et a inauguré mercredi dernier son premier fleuron à l’étranger, implanté en sol québécois, au septième étage du Centre Eaton. L’attraction grand public, qui compte quelques 120 monuments, dont une trentaine de Québécois, promet de faire courir petits et grands et revêt un caractère à la fois culturel, ludique et pédagogique. Suivez le guide pour une visite virtuelle dans ce monde de chair, d’os… et de cire.

Comme si vous y étiez

Le périple au musée Grévin s’ouvre avec une présentation qu’on appelle simplement le «Pré-Show», une projection multimédia conçue par la firme Moment Factory. Particulièrement impressionnant, le jeu de lumière donne presque le vertige à force de se décliner sur tous les murs et de tournoyer pour davantage de relief. S’y succèdent des paysages en trois dimensions, des images de saisons, de rivières qui coulent… Le minispectacle ne donne pas nécessairement le ton de ce qui nous attend de l’autre côté de la cloison, mais nous plonge dans l’atmosphère de rêve dont est enrobée toute la galerie, et on devine que c’était là l’objectif de départ.

Puis, les portes s’ouvrent, et on se retrouve confronté à «l’art du vrai semblant» mis de l’avant par Grévin depuis 1882. Les ressemblances entre les clones et les réelles figures artistiques, sportives, politiques et historiques qu’ils représentent sont frappantes et même déstabilisantes, et les mises en scène dans lesquelles on les a placées accrochent inévitablement un sourire au visage.

Quelques exemples? Gilbert Rozon qui s’esclaffe devant les pitreries de l’inséparable tandem Stéphane Rousseau – Franck Dubosc, Marie-Mai qui chante sous le regard approbateur de Charles Aznavour, Véronic DiCaire et Roch Voisine qui se produisent sur une même scène, Roy Dupuis et Gilles Vigneault campés dans un décor d’hiver québécois, Alfred Hitchcock qui consulte un scénario assis face à une douche…

On a recréé le mythique bed in de John Lennon et Yoko Ono. Dans une ambiance solennelle, la reine Élisabeth II, Barack Obama, René Lévesque, Pierre Elliott Trudeau, Jean Drapeau et le Général de Gaulle sont postés les uns près des autres, l’air sérieux. On a aménagé un coin religieux, où se trouve entre autres le Frère André, de même qu’un espace historique, regroupant des pionniers comme Jacques Cartier, Samuel De Champlain, Jean Talon, Jeanne Mance, Marguerite Bourgeoys et le comte de Frontenac. On tend même un coup de chapeau à l’univers de la mode, avec des imitations de la designer Marie Saint-Pierre, de Zombie Boy et de Naomi Campbell.

Steve Jobs, Julie Payette, Justin Bieber, Mika, Charlie Chaplin, Jackie Chan, Arturo Brachetti, ainsi que des personnages fictifs, comme Frankenstein, Le Petit Prince et Indiana Jones ont aussi leur double chez Grévin Montréal. Même le Bonhomme Carnaval a son alter ego! Les plus curieux ont de surcroît la possibilité de comprendre les rouages du musée et de connaître tous les secrets de la fabrication des statues dans un atelier conçu expressément à cet effet. On peut même y créer son propre sosie virtuel.

La visite culmine dans la salle de bal, où les plus grandes étoiles américaines se sont toutes donné rendez-vous. De Leonardo DiCaprio à Tom Hanks, de Brad Pitt et Angelina Jolie à Cameron Diaz, Ryan Gosling et George Clooney, ils y sont tous. Mado Lamotte se donne en prestation et Michael Jackson y va d’un de ses mouvements caractéristiques, pendant qu’Al Pacino et Robert De Niro dégustent un Nespresso. Sur la scène surplombant l’immense pièce, Céline Dion semble sereine, son René Angélil agissant comme un protecteur derrière elle. Bien entourée par Elton John, Ray Charles, Elvis Presley André-Philippe Gagnon et quelques autres, notre diva ne peut que briller…

Partout, des musiques de circonstance animent les sections. En fin de piste, une boutique-souvenir où on peut se procurer quantité d’articles à l’effigie de Grévin ferme la marche. Un volet culinaire complète en outre l’expérience. Le Café Grévin par Europea, propriété du chef Jérôme Ferrer et du comédien Francis Reddy, propose des lunchs, des salades repas, des boulangeries, de fines pâtisseries et des petits-déjeuners adaptés à toutes les clientèles et tous les portefeuilles. Pour connaître le menu complet: www.cafegrevinpareuropea.ca.

Avoir sa statue de cire, ça ne change pas le monde, sauf que…

André-Philippe Gagnon: «C’est très spécial de se voir en trois dimensions! Je suis très impressionné du temps que les artisans ont dû prendre pour recréer tous les petits détails. Ils sont d’excellents imitateurs!»

Marie Saint-Pierre: «C’est un honneur! C’est bien que la mode entre au musée de cire. J’ai trouvé que ma statue était très réussie, et je suis contente qu’elle soit aussi proche de ce que je… pense être, du moins! Souvent, sur des photos, on trouve qu’on ne se ressemble pas. Là, j’étais ravie!»

Joannie Rochette: «C’est agréable de partager le musée avec autant de grands noms, aussi internationaux que québécois ! C’est bizarre de se voir de l’extérieur. On regarde tous les petits défauts!»

Mado Lamotte: «C’est magnifique, extraordinaire, c’est un bel hommage, une consécration, c’est presque gênant! On trouve ça prétentieux, mais en même temps, ça ne se refuse pas! Ça nous prouve que, quelque part, on fait bien notre job et on est sur la bonne voie!»

Quelques infos pratiques sur le Musée Grévin:

Adresse: Centre Eaton de Montréal, 705, rue Sainte-Catherine Ouest, 5e niveau. (Métro McGill)

Heures d’ouverture: du lundi au samedi, de 10h à 18h, et le dimanche, de 11h à 17h.

Durée moyenne d’une visite: 1h30

Tarifs : 17,50$ (adulte), 12,50$ (enfant de 6 à 12 ans), 14$ (étudiant), 16$ (65 ans et +), Gratuit (enfant de moins de 6 ans).

INOLTRE SU HUFFPOST

Le musée Grévin à Montréal

Musée Grévin: l'élaboration des statues de cire

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.