ISTANBUL - Le gouvernement des États-Unis a annoncé qu'il allait doubler son aide militaire non-létale à l'opposition syrienne au moment où les principaux supporters des rebelles promettaient d'amplifier et d'accroître leur soutien dans le cadre de leur bataille, lancée il y a deux ans, pour mettre fin au régime du président Bachar el-Assad.
Toutefois, l'engagement américain est très inférieur à ce que l'opposition syrienne avait clairement réclamé : des armes et une intervention militaire directe pour faire cesser la violence qui a causé la mort de plus de 70 000 personnes.
La Coalition nationale syrienne espérait des attaques de drones sur des sites à partir desquels le régime avait tiré des missiles, l'imposition de zones d'exclusion aérienne et des corridors humains protégés pour assurer la sécurité de civils.
Plutôt, l'administration Obama a promis un soutien additionnel de 123 millions $, qui pourrait inclure, pour la première fois, des véhicules blindés, des gilets de protection balistique, des lunettes de vision nocturne et autres équipements de défense non-létale.
Il s'agit de la seule offre publique tangible de soutien international alors que sont réunis, dans le cadre d'une session marathon à Istanbul, les ministres des Affaires étrangères des 11 pays qui appuient l'opposition syrienne.
Le secrétaire d'État des États-Unis, John Kerry, a dévoilé l'offre de soutien dans une déclaration écrite à l'issue de la conférence, qui s'est amorcée samedi après-midi et qui s'est étirée jusqu'aux petites heures de la nuit dimanche.
Cette nouvelle offre, qui porte le total de l'aide militaire défensive des États-Unis à 250 millions $ depuis le début des affrontements, «met en relief le soutien ferme des États-Unis pour une solution politique à la crise en Syrie et à la promotion d'une vision inclusive et tolérante de l'opposition pour une ère post-Assad», a déclaré M. Kerry.