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Des chiens détecteurs de moisissures

Des chiens détecteurs de moisissures
Le chien Dott Photo : Marie-Laure Josselin

Depuis 2005, l'hygiéniste industrielle Anne O'Donnell utilise un braque de Weimar pour l'aider dans son travail. Grâce à son flair, il déniche les moisissures. Le succès a été immédiat. Trois chiennes accompagnent désormais l'hygiéniste au quotidien.

Un reportage de Marie-Laure Josselin

La porte s'ouvre et trois braques de Weimar se faufilent entre les jambes d'Anne O'Donnell. Il y a O'livia, la plus vieille, l'experte, la première au Québec à savoir repérer des moisissures grâce à son flair. Sur son collier, de petites fleurs. Puis Dott, celle qui se faufile partout, avec sur son collier, de petits coeurs. Et enfin, la dernière, Sheba, actuellement à l'entraînement, avec son collier parsemé de fraises.

Il y a quelques années, l'hygiéniste industrielle a fait face à un casse-tête et a décidé d'utiliser les chiens pour l'aider à dépister les moisissures. « J'ai trouvé fort utile d'avoir un chien qui m'accompagnerait dans mes expertises », explique-t-elle.

Anne a toujours aimé les chiens. Elle fait même du skidog. Même si les animaux sont présents partout en photos dans la maison, ce ne sont pas des enfants, précise Anne O'Donnell, mais bien des chiens, qu'elle entraîne quotidiennement.

La petite O'livia est née en Ontario. Dès sa quatrième semaine, l'éleveur a repéré son potentiel. D'abord, elle était sortie la première de la portée, puis c'était un chiot « enjoué, qui n'a pas peur, courageux, et très allumé », raconte Anne O'Donnell.

Comme les chiens Mira, O'livia a été entraînée... mais en Floride, à l'Académie canine de Bill Whitstine, pendant 1000 heures. Même traitement pour Dott. Quant à Sheba, c'est Anne qui la forme.

Dans le sac rouge qu'elle enfile dès le début de l'entraînement ou du travail, le chèque de paie des chiennes. De petites croquettes qui servent de récompense lorsque la moisissure est découverte.

Les premiers faits d'armes d'O'livia et de sa maîtresse ont été à l'Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe, après les travaux de décontamination. Le flair d'O'livia y a détecté une présence de moisissures.

Tours de bureaux, magasins, hôpitaux et aussi écoles font partie des clients de la compagnie. « Les commissions scolaires font de plus en plus appel à mes services », affirme Anne O'Donnell. Les écoles représentent un quart de sa clientèle.

Dans un bureau, O'Iivia vient vérifier que les premiers travaux de décontamination ont été bien faits. Et découvre quelques résidus dans les coins. Dans ce bureau, les travailleurs éprouvaient des malaises, même si les tests sur la qualité de l'air ne détectaient rien. La chienne, elle, a trouvé quelque chose grâce à son flair.

Les chiens sont de plus en plus demandés. L'entrepreneur Roberto Lamas ne les utilise pas systématiquement, mais quand c'est le cas, il en est pleinement satisfait.

L'expérience a aussi été concluante pour la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, même si la facture a été plus élevée.

La Commission scolaire de Montréal y a songé, mais ses experts l'ont déconseillée. Pour eux, les chiens ont leurs limites.

Même son de cloche pour l'expert en humidité Gilles Perreault. Il n'a pas été convaincu par son expérience, car le chien ne peut pas dire la concentration fongique, ni même pointer plus haut que son corps.

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