Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

« Véridique » - Jason Burns

« Véridique » - Jason Burns

On peut maintenant se plonger dans la vie de Pat Burns en français. La traduction de sa biographie parue en octobre dernier (Coach : the Pat Burns Story) s'intitule : « L'homme qui voulait gagner ».

Un texte de Marie Malchelosse

« C'est un livre véridique, drette dessus. Ça représente bien le personnage qu'était Pat Burns », affirme le fils du célèbre entraîneur, Jason Burns.

Au fil des 407 pages de la biographie, Rosie DiManno expose les grands passages de la vie de Pat Burns : l'enfant orphelin de père, le policier, l'entraîneur coloré et l'homme miné par la maladie. DiManno a côtoyé Pat Burns dans le cadre de son travail de journaliste de sport dans les années 1990, alors qu'elle était affectée à la couverture des Maple Leafs de Toronto. Le parcours de Burns chez les Maple Leafs est d'ailleurs abondamment traité.

Questionné sur l'étrangeté de lire une biographie sur son propre père, Jason Burns répond : « Un collègue m'a aussi posé cette question et j'ai été surpris par cette question-là. Je ne m'étais vraiment jamais arrêté pour y penser, mais après ça, j'ai pris une petite minute et j'ai réalisé que c'est peut-être un peu spécial. Ça m'a fait sourire à bien des occasions. »

Le fils n'a pas appris de révélation sur son entraîneur de père, mais certains passages lui ont tout de même relayé certaines situations auxquelles il n'a pas eu accès.

« Moi, j'ai toujours aimé les anecdotes de police parce que c'était souvent comique. Ça me faisait bien rire. Tout ce qui se passait autour du hockey, ce sont aussi des choses qui me faisaient rire souvent! » a relaté le fils de Burns.

Tel père, tel fils

Ce projet de biographie a été présenté à Pat Burns quelque temps avant sa mort, survenue en 2010 à l'âge de 58 ans, après plusieurs années à s'obstiner avec le cancer. Il semblait plutôt favorable à l'idée.

Jason a aussi passé deux jours en compagnie de l'auteure pour apporter le reflet de sa relation avec son père. « Mon père, c'était un bon chum finalement. On s'appelait une ou deux fois par semaine. On pouvait jaser de tout et de rien. C'était vraiment comme on appelle un ami », se souvient Jason, avec tendresse.

Il existe de nombreuses similitudes entre Jason et son père. La ressemblance physique est indéniable et leurs choix de vie, tout aussi semblables. Jason est pompier à Gatineau depuis deux ans et il est un entraîneur dévoué dans les ligues mineures de la région.

Aurait-il été entraîneur sans avoir eu son père comme prédécesseur?

« Je pense que c'est quelque chose qui m'a été transmis. À part mon père, je ne viens pas d'une famille de hockey où c'était bien important. C'est quelque chose que j'ai pris de lui. Probablement pas. », juge-t-il.

La personnalité de Pat Burns a fait déferler toute une vague de qualificatifs tout au long de sa vie, comme flamboyant, cru, complexe, secret, charmeur et attachant. Il s'est passionné pour la moto et la musique country. Dans tout, il a été un autodidacte.

« Je suis fier du personnage. J'aimais beaucoup le personnage qu'il était. Celui du travail et aussi de la vraie vie. C'était deux personnes un peu différentes et tout ce personnage-là, je l'aimais beaucoup. C'était pratiquement toujours plaisant d'être avec lui. J'avais pas souvent l'occasion d'être avec lui, mais quand j'étais avec lui, je savourais tous les moments. »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.