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Venezuela : le Conseil électoral proclame la victoire de Maduro

Venezuela : le Conseil électoral proclame la victoire de Maduro

Le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a proclamé lundi soir la victoire de Nicolas Maduro à la présidentielle de dimanche, malgré les appels à un nouveau décompte formulés par les partisans du candidat défait, Henrique Capriles.

Une telle initiative risque d'accroître davantage l'instabilité dans un pays hautement polarisé et dans lequel Nicolas Maduro, le dauphin de l'ex-président Hugo Chavez, a été élu à la présidence après avoir récolté 50,7 % des suffrages exprimés comparativement à 49,1 % pour son rival.

M. Maduro l'a ainsi emporté par une marge de seulement 235 000 votes parmi les quelque 14,8 millions exprimés.

Victoire contestée

Des milliers de partisans de l'opposition ont envahi les rues de Caracas, lundi soir, plusieurs agitant des casseroles et d'autres allumant des feux de poubelles ou de pneus. À certains endroits dans la capitale, les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

L'opposition affirme que son candidat, Henrique Capriles, l'a emporté avec 300 000 à 400 000 voix d'avance sur M. Maduro et appelle à manifester de nouveau mardi pour contester le résultat annoncé par le Conseil national des élections.

La Table de l'unité démocratique (MUD), la coalition qui soutient Henrique Capriles, dit avoir recensé 3000 irrégularités et réclame un nouveau décompte des suffrages « vote par vote », seul moyen, selon ses membres, de « régler la crise ».

M. Capriles, qui est gouverneur de l'État de Miranda, a qualifié de « président illégitime » son adversaire et a réclamé au Conseil national électoral (CNE) de ne pas procéder à un « acte de proclamation ».

L'équipe de campagne de Nicolas Maduro a quant à elle reproché à Henrique Capriles de vouloir « faire un putsch » et a lanc son propre appel à manifester.

« Ce qui se cache derrière les paroles d'aujourd'hui de M. Capriles, c'est une convocation à un putsch contre l'État, les institutions, la démocratie de ce pays », a lancé Jorge Rodriguez, le chef de la campagne de M. Maduro, dans des déclarations à la télévision officielle VTV.

« Le peuple du Venezuela ne va pas permettre de nouveaux appels à la violence ni à des coups d'État », a ajouté M. Rodriguez, soutenant que le scrutin avait désigné « clairement un vainqueur ».

M. Rodriguez a précisé qu'il existait « des mécanismes légaux » pour contester les résultats et rappelé que Nicolas Maduro avait accepté dès dimanche soir un nouveau comptage des voix.

« Nous insistons [sur le fait] que nous sommes d'accord, il ne manque que 45 % des urnes » à vérifier, a indiqué le directeur de campagne de M. Maduro.

Nicolas Maduro a pour sa part qualifié la nouvelle demande de M. Capriles de « caprices de bourgeois ».

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