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Venezuela : tension dans l'attente du résultat des élections

Venezuela : tension dans l'attente du résultat des élections

Les tensions s'amplifiaient au Venezuela, dimanche soir, alors que les responsables de campagne du président par intérim Nicolas Maduro laissaient sous-entendre que leur candidat avait été élu pour succéder à Hugo Chavez.

De leur côté, les partisans du parti de l'opposition croient que des gestes frauduleux ont été commis.

Jorge Rodriguez, le chef de la campagne de Nicolas Maduro, a dit qu'il ne pouvait révéler les résultats du scrutin avant que les autorités officielles en fassent l'annonce.

Mais il a dit croire que M. Maduro l'avait emporté parce que celui-ci souriait et parce qu'il invitait ses supporters à se rassembler au Palais présidentiel.

C'est à cet endroit que les partisans de Hugo Chavez se réunissaient pour célébrer les triomphes de l'ancien leader, décédé d'un cancer le 5 mars dernier.

Les responsables de campagne de Henrique Capriles, le rival de M. Maduro, ont aussitôt dénoncé les propos de M. Rodriguez. Ramon Guillermo Aveledo, un coordonnateur de la campagne de M. Capriles, a affirmé que le gouvernement « tentait de voler l'élection. »

« Ils savent très bien ce qui s'est passé, et nous aussi », a déclaré M. Aveledo, lors d'une conférence de presse convoquée à la dernière minute.

Dans son compte Twitter, Henrique Capriles a laissé sous-entendre que le scrutin avait été entaché par de la fraude : « Nous alertons le pays et le monde de l'intention de changer la volonté du peuple! »

Dans un gazouillis précédent, M. Capriles avait pressé ses partisans de ne pas se sentir « désespérés et vaincus. »

Bill Richardson, un ancien gouverneur du Nouveau-Mexique et un ambassadeur de longue date, a obtenu l'assurance de la part des deux candidats qu'ils respecteraient l'issue du scrutin, selon ce qu'il a confié à l'Associated Press.

Les électeurs qui ont maintenu Hugo Chavez en poste pendant 14 ans devaient décider dimanche s'ils optaient pour le fidèle bras droit qu'il a choisi pour poursuivre la révolution qui lui a fait gagner la confiance des moins nantis de la population, mais qui est considérée par plusieurs Vénézuéliens comme étant un drame qui ruine leur pays.

Dans tout Caracas, des camions hurlant des slogans en faveur de M. Chavez ont réveillé les Vénézuéliens bien avant l'aube, en accord avec la tactique traditionnelle des socialistes afin de « faire sortir le vote ». Cette fois-ci, ils ont aussi ajouté la voix de M. Chavez qui chante l'hymne national vénézuélien.

Mais les files d'attente ont paru beaucoup moins importantes que lors du scrutin d'octobre dernier, remporté par Hugo Chavez, alors que plus de 80 % des électeurs avaient exercé leur droit de vote.

Par ailleurs, certains bureaux de scrutin sont demeurés ouverts quelques minutes après l'heure de fermeture prévue, parce que des citoyens continuaient de se présenter aux urnes.

Nicolas Maduro espérait continuer à surfer sur la vague de nostalgie des Vénézuéliens afin de remporter le scrutin présidentiel, dimanche.

L'élu héritera d'une société minée par de nombreux problèmes sociaux et économiques que le candidat de l'opposition, Henrique Capriles, s'est efforcé de mettre en lumière à chaque arrêt de sa campagne électorale.

Au départ, Nicolas Maduro était donné grand favori de cette course à la présidence. Mais au cours de la dernière semaine, l'écart entre le dauphin politique de Hugo Chavez et son adversaire s'est rétréci.

Lors de son dernier discours de campagne, jeudi, M. Maduro a laissé entendre que la tâche qui l'attendait était titanesque, plaidant qu'il était difficile d'être à la fois président et « chef d'une révolution. »

Selon Siobhan Morden, analyste des enjeux latino-américains à la firme Jefferies LLC, le Venezuela risque d'être confronté à une stagnation sur le plan économique, et les options de Nicolas Maduro seraient limitées, à moins qu'il n'opère un changement de cap sur le plan idéologique.

Son adversaire Henrique Capriles s'est engagé à rétablir les liens avec Washington, qui ont été mis à mal pendant le règne du président socialiste Hugo Chavez. Il a également proposé de mettre fin à l'envoi de pétrole bon marché à Cuba, de s'éloigner des nations qui bafouent les droits de la personne et de redynamiser l'économie du Venezuela.

Hugo Chavez avait défait Henrique Capriles lors des dernières élections présidentielles en octobre dernier.

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