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Travailleurs étrangers à la RBC : d'anciens employés indiens témoignent

Travailleurs étrangers à la RBC : d'anciens employés indiens témoignent

D'anciens techniciens employés par un sous-traitant de la Banque Royale du Canada (RBC), dans le cadre du programme d'immigration temporaire, ont témoigné de leurs conditions de travail lorsqu'ils étaient à l'emploi de iGate.

La RBC s'est retrouvée au coeur d'un scandale après avoir été accusée de remplacer ses employés par des travailleurs immigrants temporaires.

Ces employés temporaires font état d'une crainte permanente d'être renvoyés en Inde. Leur ancien employeur exerçait un contrôle absolu sur eux.

Deux d'entre eux se sont confiés à la CBC en demandant à ne pas être identifiés. Ils ont quitté après le scandale qui a secoué la RBC.

Ils affirment que le sous-traitant avait une politique de rotation et s'assurait que la menace d'un renvoi plane toujours.

C'était un rêve de venir ici, raconte un père de famille venu avec sa femme, et dont les deux enfants sont nés au Canada.

Une note interne distribuée aux employés de la RBC, l'an dernier, démontre que l'institution savait que ses méthodes seraient mal perçues.

Le message reconnaît que la Banque Royale « doit rehausser sa vigilance pour satisfaire aux exigences du gouvernement ».

Il précise qu'« un échec pourrait entacher la réputation et la santé financière de la RBC ».

La note indique qu'environ 450 travailleurs étrangers étaient au service de RBC au Canada en 2012.

Harper promet de resserrer les règles

La situation n'a pas laissé indifférent le premier ministre Stephen Harper, qui a reconnu qu'il y avait un problème.

Sur un ton sévère, il a rappelé que le but du Programme des travailleurs étrangers temporaires est d'apporter une aide ponctuelle aux entreprises lorsqu'elles manquent de main-d'uvre. Il a promis de resserrer les règles.

Ottawa avait déjà annoncé plusieurs réformes à ses programmes d'immigration dans son dernier budget.

Des spécialistes pensent cependant que les changements ne s'appliqueront pas lorsqu'il s'agit de mutations à l'intérieur d'une même entreprise.

Plusieurs entreprises ont recours au programme de transfert d'employés pour éviter les vérifications.

Le nombre d'étrangers qui obtiennent des visas de travail sans avoir à prouver qu'il n'y a pas de main-d'uvre équivalente au Canada a presque doublé de 2001 à 2011.

D'après le reportage d'Annie Poulin

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