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Le prix Nobel Stiglitz prie le NPD de rester à gauche

Le prix Nobel Stiglitz prie le NPD de rester à gauche
Radio-Canada.ca

Le prix Nobel et économiste américain Joseph Stiglitz estime que le Nouveau Parti démocratique (NPD) est en bonne posture pour éviter de commettre les erreurs faites par les autres partis de gauche ailleurs dans le monde.

L'ancien conseiller de Bill Clinton prenait la parole vendredi à l'ouverture du congrès du NPD à Montréal pour inviter le parti à garder le cap.

En entrevue avant le congrès, M. Stiglitz a affirmé que les néo-démocrates devaient éviter de trop se recentrer vers la droite en proposant trop de déréglementations économiques et trop de privatisations - ce qu'a fait, notamment, le Parti travailliste britannique, dit l'économiste.

« Ne soyez pas doctrinaires comme les travaillistes en disant qu'il faut tout privatiser. Si vous avez une bonne entreprise, qui est une entreprise nationale, et qu'elle fonctionne, ce n'est pas très logique de la privatiser. » — Joseph Stiglitz ,économiste américain.

En entrevue à Radio-Canada, le député néo-démocrate de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, cite d'ailleurs l'économiste pour défendre l'idée que les inégalités freinent la croissance économique d'un pays. « Il y a tout un maillage à faire entre l'environnement, l'économie, le social, et c'est là-dessus qu'on travaille », assure le député.

Joseph Stiglitz donnait son avis sur l'avenir du NPD, alors que le parti néo-démocrate pourrait décider en fin de semaine de supprimer les références au socialisme dans sa constitution.

La démarche semble donner le ton à un recentrage du parti pour tenter de damer le pion au Parti libéral du Canada (PLC), passé devant lui dans les sondages.

Mais M. Boulerice tempère la portée de la proposition qui sera présentée au congrès. Cette proposition cherche simplement à moderniser la constitution du parti, dont certaines formulations « dataient des années 1970 », soutient le néo-démocrate.

La popularité de Trudeau, « une bulle »

Le NPD a entamé vendredi son congrès de trois jours, qui se veut un grand exercice de préparation en vue des prochaines élections de 2015. Mais l'ombre du PLC plane sur ses perspectives. Le dernier sondage de CBC, The Globe and Mail et La Presse place le PLC second dans les intentions de vote des Canadiens, derrière les conservateurs, mais devant le NPD.

Alexandre Boulerice estime toutefois que son chef, Thomas Mulcair, demeure le plus apte à prendre les commandes du Canada. « Vous savez, des sondages deux ans et demi avant les élections, ça ne veut pas dire grand-chose », dit-il.

« Tom est la meilleure personne pour devenir le nouveau premier ministre. » — Alexandre Boulerice, député de Rosemont-La Petite-Patrie.

M. Boulerice croit d'ailleurs que le vote de confiance envers Thomas Mulcair sera positif. « Tout le monde a extrêmement confiance, les gens sont satisfaits de son leadership », assure le député, qui attribue la popularité du favori dans la course à la direction libérale, Justin Trudeau, à « une bulle qui est créée autour du fait qu'il y a une nouveauté, un changement, tout simplement ».

Ce congrès néo-démocrate est le premier depuis les dernières élections qui ont donné au NPD son statut d'opposition officielle, et le premier à être dirigé par M. Mulcair.

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