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Danny Boyle, ses 5 films marquants: de «Trainspotting» à «Trance», en passant par «Slumdog Millionaire» (VIDÉOS/PHOTOS)

Danny Boyle, ses 5 films marquants (VIDÉOS/PHOTOS)
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À l'occasion de la sortie sur nos écrans de Trance, son dernier opus, nous revenons sur les cinq films marquants du réalisateur britannique.

1 – Petits meurtres entre amis (Shallow Grave)

L’histoire est simple: trois amis inséparables recherchent le colocataire parfait pour venir emménager dans leur appartement à Édimbourg. Leur choix se porte sur un homme solitaire, mais un peu bizarre. Quelque temps plus tard, ils le retrouvent mort sur son lit avec à ses côtés une valise remplie de billets de banque. Les trois amis décident de garder l’argent et de se débarrasser du corps devenu bien encombrant. Mais, face à la convoitise, les liens affectifs qui unissaient le trio finissent par se briser en mille morceaux.

Mêlant suspense et satire sociale, ce thriller aux allures de comédie de mœurs est un petit bijou d’humour typiquement british. On rit jaune et le cynisme atteint des sommets lorsque les personnages se retrouvent à se déchirer alors qu’ils étaient auparavant les plus grands amis au monde. L’acteur Ewan McGregor qui fait ses premiers pas au cinéma offre également une prestation saisissante.

Ce premier film de Boyle, réalisé en 1994, a d'ailleurs fait un effet monstre auprès de la critique et du public. En dévoilant avec originalité les effets dévastateurs de la cupidité humaine, le cinéaste a marqué les esprits.

2 – Trainspotting

Pour ceux qui pensaient que Danny Boyle avait eu la main chanceuse avec son premier long métrage, le second film Trainspotting vient au contraire confirmer les talents du réalisateur. Sortie en 1995, l’œuvre qui nous transpose dans les années 80 narre l’existence en marge de la société du jeune Mark Renton, un héroïnomane résidant dans la banlieue d’Édimbourg.

Accompagné de ses amis aussi drogués que lui, il erre à travers les rues à la recherche d’une dernière combine. Inquiets, ses parents décident de l’envoyer en cure de désintoxication. Il réussit à s’en sortir et devient même courtier à Londres. Malheureusement, ses amis s’en vont le retrouver au cœur de la capitale anglaise pour une nouvelle descente aux enfers.

Adapté du livre à succès éponyme d’Irvine Welsh, Trainspotting est indéniablement une œuvre iconoclaste aux nombreuses scènes anthologiques. Composé de dialogues acerbes le film, qui porte déjà la signature du cinéaste avec son rythme enlevant et sa réalisation éclatée, est considéré par certains critiques de cinéma comme l’équivalent de La Haine, version britannique. En effet, sous le prisme de la drogue dure consommée par de jeunes oisifs, Danny Boyle parvient avant tout à décrire le désœuvrement de toute une jeunesse en quête de sensations fortes.

3 – La Plage (The Beach)

Richard veut vivre des expériences inoubliables. Le voilà parti en Thaïlande où il s’installe dans un hôtel peu reluisant de Bangkok, loin des touristes. Une nuit, il fait la connaissance de Daffy, un individu louche qui, avant de se donner la mort, lui donne une carte menant à une île légendaire. Enfin, une aventure pour Richard! Décidé à rejoindre cette île, le jeune homme demande à un couple de Français de bien venir l’accompagner dans son périple. Mais, dès leur arrivée sur les lieux, les choses ne se passent pas comme prévu et l’aventure tourne vite au cauchemar.

Le film est loin d’avoir fait l’unanimité à sa sortie en salles en 2000, et La Plage est même son premier échec commercial. Pourtant, l’œuvre tirée d’un autre bestseller ne manque pas d’intérêt. D’abord, avec une distribution de rêve avec à sa tête un Leonardo DiCaprio en pleine forme et qui collectionne déjà à l’époque les millions d’admiratrices à travers le monde. Ensuite, le propos: le réalisateur n’hésite pas à dénoncer les travers de la société de consommation qui mène, toujours un peu plus, à moins d’humanité.

Mais le film semble se chercher et le récit est somme toute assez invraisemblable. Première grosse production américaine pour Danny Boyle, La Plage reste néanmoins un long métrage marquant dans la filmographie du réalisateur puisqu’il annonce une carrière à l’internationale foisonnante.

4 – Le Pouilleux millionnaire (Slumdog Millionaire)

On fait la connaissance de Jamal Malik. Ce garçon de 18 ans, qui a grandi au cœur d’un bidonville de Mumbai, est sur le point de remporter 20 millions de roupies à l’émission télévisée version indienne «Who Wants to Be A Millionaire». Mais comment un pauvre orphelin est-il arrivé à gravir les différents échelons pour se retrouver en finale du jeu? C’est la question que se posent les autorités qui décident de le placer en garde à vue afin de l’interroger.

Accusé d’être un tricheur, Jamal doit se justifier auprès d’un inspecteur de police. Ainsi, il lui confie les grands moments de son existence qui lui ont permis d’acquérir les connaissances qu’il possède aujourd’hui. De sa relation avec son frère violent à la mort injuste de sa mère en passant par ses années passées sous le joug de la pègre, tout y passe. Il va même avouer à l’inspecteur attentif être tombé amoureux d’une fille dont il n’a plus de nouvelles, mais qu’il voudrait éperdument retrouver.

Depuis sa sortie en salles en 2008 et le Prix du public au Festival international des films de Toronto, Slumdog Millionaire a presque tout raflé sur son passage pour finir en apothéose avec huit statuettes, dont celle du meilleur film, remportées à la cérémonie des Oscars. En effet, cette incursion «bollywoodienne» aux relents «dickensiens» a tout pour plaire. Une histoire d’amour impossible qui met en scène, grâce à une réalisation énergique, la survie d’un jeune homme sans le sou et une ravissante demoiselle aux prises avec d’affreux proxénètes.

Ajoutez à cela un récit inventif associant flashback et portrait peu flatteur, mais réaliste, d’une Inde contemporaine... et vous voilà avec une œuvre populaire diablement efficace. Bien sûr, le long métrage possède aussi bien ses détracteurs que ses amateurs. Les uns regrettant son côté larmoyant, les autres louangeant sa vitalité humaniste. Pour le reste, à vous de choisir.

5 – 127 heures (127 Hours)

Le 26 avril 2003, Aron Ralston s’en va en randonnée dans les magnifiques gorges de l’Utah. Avant son départ, il fait une erreur cruciale: il ne prévient personne. Il faut dire que le jeune homme de 27 ans n’a pas vraiment à s’inquiéter. Alpiniste chevronné, il considère cette excursion comme une petite promenade de routine. Mais un accident imprévisible vient dramatiquement changer la donne.

Au fond d’un canyon, son bras est pris au piège après la chute d’une pierre qu’il ne peut déplacer. Il se retrouve coincé au milieu de nulle part. Après 127 heures d’attente dans d’affreuses souffrances aussi bien physiques que psychologiques et sachant que personne ne viendra le sauver, Aron prend la terrible décision de s’amputer le bras, unique moyen de s’en sortir vivant.

Franchement, il fallait oser. Raconter comme cela l'histoire vraie de l’Américain Aron Ralston nécessitait une grande dose de courage. D’abord, parce que tout au long du film sorti en 2010, il ne se passe pas grand-chose si ce n’est d’accompagner la solitude et les délires hallucinatoires du pauvre randonneur.

Ensuite, savoir que le captif finit par se couper un membre n’est pas la finale la plus réjouissante. D’ailleurs, au moment de l’amputation, il faut bien s’accrocher à son fauteuil, car le réalisateur ne nous épargne rien. En fait, voilà tout l’intérêt de ce film qui doit se voir comme une véritable expérience sensorielle. Un coup de maître de la part de Danny Boyle, qui parvient dans ce quasi-huis clos rocheux à nous tenir en haleine du début jusqu’à la fin. Notons la prestation de James Franco, qui incarne avec brio les multiples émotions que traverse son personnage.

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