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Chimiothérapie diluée : 26 nouveaux cas

Chimiothérapie diluée : 26 nouveaux cas

Des traitements de chimiothérapie dilués ont été administrés à 26 patients supplémentaires à l'Hôpital de London. Ils s'ajoutent aux 1100 patients de trois autres hôpitaux en Ontario et un au Nouveau-Brunswick, qui ont reçu un traitement de chimiothérapie mal dosé pendant un an.

Un total de 691 patients a été affecté par les traitements dilués, soit 651 adultes et 40 enfants.

Le Centre des sciences de la santé de London souligne que 117 patients adultes sont morts, mais ces décès ne peuvent pas être directement liés aux traitements administrés. Le taux de mortalité n'est pas exact selon l'hôpital, puisqu'elle n'est pas toujours avertie lorsqu'un patient meurt après des traitements.

Les 26 patients supplémentaires ont été identifiés après une deuxième vérification des dossiers. L'Hôpital indique que les patients ont déjà été contactés.

Andrea Horwath « choquée et effrayée »

La chef du NPD Andrea Horwath s'est dite choquée et effrayée par ces nouvelles révélations sur les doses de chimiothérapies diluées.

Elle souhaite que le ministère de la Santé prenne la situation plus au sérieux et que l'ombudsman fasse enquête.

Les conservateurs quant à eux veulent l'équivalent d'une enquête publique. « Il faut faire témoigner des pharmaciens, des dirigeants d'hôpitaux, mais surtout les propriétaires de Marchese Health Care, qui est responsable des traitements trop dilués », déclare la députée Christine Elliot.

Selon elle, il faut trouver des réponses pour les patients qui doutent maintenant de leur rémission et pour ceux qui se demandent si la mort de leur proche aurait pu être évitée.

Pour sa part, la ministre de la Santé, Deb Matthews, a déclaré par voie de communiqué qu'elle remerciait l'Hôpital de London d'avoir une deuxième vérification, que « c'était la bonne chose à faire ». Elle a réitéré que la province travaillait avec Santé Canada pour inspecter l'entreprise privée responsable des traitements mal dosés.

Mme Matthews ajoute que « la révision indépendante demandée par le gouvernement rendra le système de santé plus sécuritaire ».

Manque à combler

Jeudi, la première ministre Kathleen Wynne a souligné que la province et Santé Canada travaillent actuellement pour « combler le manque de surveillance » de l'entreprise privée qui a mal dosé des traitements.

Les sacs préparés par Marchese Health Care contenaient trop de solution saline, ce qui a dilué l'agent de chimiothérapie.

Selon le gouvernement, il y a un manque de clarté pour ce qui est de la surveillance du sous-traitant. Santé Canada surveille la fabrication des médicaments et l'Ordre des pharmaciens de l'Ontario réglemente la profession. Cependant, dans le cas d'un pharmacien qui travaille dans une usine qui mélange des médicaments en vrac, personne ne sait qui est responsable.

Certains hôpitaux ont arrêté de mélanger leurs traitements pour épargner de l'argent.

La première ministre attend les réponses d'experts avant d'agir. La province a demandéune révision indépendante pour revoir les procédures de contrôle de la qualité concernant la sous-traitance des traitements de chimiothérapies. Santé Canada et l'Ordre des pharmaciens enquêtent également.

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