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Travailleurs étrangers: la RBC offre des excuses à ses employés

La RBC offre des excuses
CP

TORONTO - La Banque Royale a fait jeudi des excuses publiques à ses employés touchés par l'entente d'impartition avec une compagnie étrangère, tentant de contenir la controverse sur l'emploi de travailleurs étrangers.

La RBC a affirmé qu'elle aurait dû faire preuve de plus d'attention envers ses employés et leur offrir une aide plus importante.

Ces excuses surviennent après que des travailleurs de la banque en technologies de l'information se soient plaints qu'ils avaient été remplacés par des étrangers travaillant pour une compagnie ayant obtenu un contrat de la RBC.

Dans une lettre ouverte transmise jeudi, le chef de la direction, Gord Nixon, a de nouveau assuré que tous les employés de la Banque concernés — environ 45 personnes, selon les informations qui circulent — se verront offrir des occasions d'emploi similaires au sein de l'institution.

M. Nixon a affirmé que la Banque Royale (TSX:RY) revoyait aussi ses ententes avec des fournisseurs et ses politiques à cet égard, pour concilier la volonté d'être à la fois, dit-il, «une entreprise qui réussit sur le plan commercial et une entreprise citoyenne de premier plan».

«Cette semaine, RBC a fait l'objet d'une attention des médias d'une manière qu'aucune entreprise ne souhaite», a-t-il reconnu dans la lettre.

«Bien que nos actions soient conformes à la réglementation, le débat portait sur une autre question. Pour de nombreuses personnes, il ne s'agit pas simplement de respecter la réglementation, mais de répondre aux attentes de nos employés, de nos clients, de nos actionnaires et des Canadiens à l'égard de RBC. Cette question nous tient réellement à cœur», a-t-il continué.

En plus de s'excuser et de promettre des emplois équivalents aux personnes concernées, M. Nixon a promis que les centres d'appels qui soutiennent les activités au Canada et aux États-Unis de la banque demeureront au Canada.

«Enfin, nous travaillons à la conception d'un nouveau programme visant à aider les jeunes à acquérir une première expérience de travail au sein de notre entreprise. Nous en ferons l'annonce dans les semaines à venir», a-t-il annoncé.

Jusqu'à maintenant, dans des communiqués et dans une entrevue accordée à la CBC, la banque avait dit qu'elle croyait que son sous-contractant avait respecté toute la réglementation canadienne pertinente.

La Royale avait chargé la société iGate de recruter 45 employés de l'étranger pour leur faire suivre une formation dans certaines succursales en prévision de l'emploi qu'ils pourraient y occuper, en vertu de dispositions du programme fédéral des travailleurs étrangers temporaires.

La controverse a provoqué une enquête du gouvernement fédéral, qui a indiqué que le programme avait pour objectif l'embauche de travailleurs étrangers seulement lorsqu'il n'y a pas de Canadiens qui peuvent occuper ces emplois.

De plus «les employeurs ne peuvent pas payer des travailleurs temporaires une somme moindre qu'un Canadien gagnerait dans ce même emploi», a fait valoir Alyson Queen, porte-parole de la ministre des Ressources humaines Diane Finley.

En 2012, il y avait plus de 213 000 travailleurs étrangers au Canada, comparativement à plus de 160 000 immigrants qui se sont établis au pays grâce au programme de travailleurs qualifiés.

Selon certains critiques, le programme mis en place par Ottawa permet aux entreprises de recruter de la main-d'oeuvre bon marché au détriment des travailleurs canadiens.

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