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Le G8 menace la Corée du Nord de nouvelles sanctions

Le G8 menace la Corée du Nord de nouvelles sanctions

L'escalade des tensions avec la Corée du Nord, la situation en Syrie et la question des violences sexuelles en zones de conflit ont dominé la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8 à Londres.

Dans le communiqué final publié jeudi à l'issue de leur rencontre, les ministres ont « condamné dans les termes les plus forts » l'attitude de la Corée du Nord et appuyé la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur « d'un renforcement des sanctions » contre le pays en cas de nouvel essai nucléaire ou de tir de missile.

Les ministres ont affirmé que « la rhétorique agressive » de la Corée du Nord l'isolerait encore davantage et ont demandé à Pyongyang d'entamer des négociations avec la communauté internationale sur le désarmement nucléaire.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a multiplié ces dernières semaines les déclarations belliqueuses, agitant même le spectre d'une guerre « thermonucléaire ».

« Tragédie humaine » en Syrie

Dans leur déclaration finale, les chefs de la diplomatie du G8 ont évoqué « la tragédie humaine » en Syrie, se disant « atterrés » par le nombre de morts, que l'Organisation des Nations unies évalue à 70 000.

Ils ont enjoint à la communauté internationale d'accroître leur aide au peuple syrien en répondant aux appels de l'ONU pour soutenir financièrement les pays voisins, qui font face à un flot de réfugiés.

Ils n'ont toutefois fait aucune mention d'une éventuelle fourniture d'armes aux rebelles, réclamée par l'opposition syrienne, se contentant d'appeler « à une plus grande assistance » au peuple syrien « sur le plan humanitaire » et réaffirmant leur appui à une transition menée par les Syriens.

« Accord historique » contre les violences sexuelles en zones de guerre

Les ministres des Affaires étrangères ont également conclu un accord, assorti d'un fonds de 27,5 millions d'euros (36,4 millions de dollars), pour lutter contre les violences sexuelles en zone de guerre.

Le chef de la diplomatie britannique a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse en présence des sept autres ministres des pays du G8, de l'actrice Angelina Jolie et de Zainab Hawa Banqura, la représentante spéciale de l'ONU chargée de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés.

Il a ajouté que cela donnait aux pays du G8 « la responsabilité de chercher activement, de poursuivre en justice ou de remettre aux instances concernées en vue d'un jugement toute personne accusée de ces faits, quelle que soit leur nationalité, quel que soit l'endroit où elles se trouvent dans le monde ».

De plus, l'accord prévoit qu'« il ne devrait jamais y avoir d'amnistie pour les violences sexuelles lors des accords de paix », a soutenu M. Hague.

Il a également annoncé l'établissement d'un protocole international sur les enquêtes en matière de viol et de violences sexuelles en zone de conflits.

« Nous avons besoin de cet engagement pour mettre un terme au fait que les viols et violences sexuelles soient traités comme un problème secondaire et pour mettre les femmes et les droits des femmes au centre des résolutions des conflits », a déclaré William Hague.

Zainab Hawa Banqura a affirmé que les violences sexuelles en zone de conflits n'étaient pas une « fatalité ». « Les éradiquer n'est pas mission impossible », a-t-elle ajouté.

À Londres, le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, a affirmé que le Canada verserait 5 millions de dollars à ce nouveau fond, tout en soulignant que son gouvernement était déjà impliqué dans le dossier et qu'il avait alloué 18,5 millions de dollars en 2012 pour combattre la violence faite aux femmes en République démocratique du Congo (RDC).

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