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Val-Jalbert : les policiers arrêtent des manifestants

Val-Jalbert : les policiers arrêtent des manifestants
Radio-Canada

Les policiers de la Sûreté du Québec ont mis fin à la manifestation des cinq activistes qui s'étaient barricadés dans deux cabines du téléphérique, au sommet de la chute Ouiatchouan, au Village historique de Val-Jalbert.

Les policiers ont cassé les vitres des cabines pour procéder à l'arrestation des manifestants qui espéraient tenir un siège de plusieurs jours.

Cinq personnes ont été arrêtés et sont reparties en véhicule de police. Elles sont interrogées au poste de la Sûreté du Québec de Roberval.

Tôt lundi matin, les manifestants se sont enchaînés à l'intérieur du téléphérique au sommet de la chute Ouiatchouan, après avoir barricadé l'installation, afin de protester contre le projet de minicentrale hydroélectrique qui doit être érigée à cet endroit par la société d'État Hydro-Québec.

Le téléphérique sert uniquement l'été pour le transport des touristes.

Les manifestants réclament l'arrêt des travaux de construction de la centrale qui sont déjà commencés. Les entrepreneurs tentent de terminer les travaux avant le début de la saison touristique pour éviter de nuire à cette industrie.

Les activistes se réclament d'un nouveau mouvement de pression, le Front de libération de la Ouiatchouan, qui regroupe des opposants de la première heure.

Pas question de reculer

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, déplore le coup de force des cinq activistes qui se sont enchaînés dans un téléphérique du site de Val-Jalbert.

De passage dans la région, la ministre croit que leur geste comporte des risques pour la sécurité des individus et rappelle qu'il existe d'autres tables pour discuter du dossier.

Martine Ouellet rappelle que la décision de poursuivre le projet de Val-Jalbert est définitive et que l'aspect visuel de la chute a été analysé en profondeur.

Réagissant à la manifestation, le préfet de la municipalité régionale de comté (MRC) Domaine-du-Roy, Bernard Généreux, affirme pour sa part qu'il n'est pas question de céder aux pressions des manifestants.

« On n'arrêtera pas pour répondre aux attentes de quelques individus qui sont prêts à tout pour tenter de justifier des points de vue qui ne tiennent pas la route, dit-il. Est-ce qu'on est dans une société démocratique ou pas ou s'il faut aller chercher l'unanimité, même la dernière opposition du dernier individu avant de dire on commence? Ce n'est pas comme ça que fonctionnent les projets. »

Intervention de la Fondation Rivières

Dans un communiqué, la Fondation Rivières dit comprendre la colère des manifestants envers les travaux qui ont débuté sans que toutes les autorisations aient été données.

« Cette action témoigne de l'exaspération et du cri d'urgence de la majorité de la population québécoise », écrit la Fondation Rivières.

Le porte-parole de la fondation, Mickael Rioux, mentionne que son organisme a déposé quatre plaintes depuis un an au commissaire aux plaintes du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire (MAMROT), mais qu'il n'a reçu aucune réponse.

Le projet de minicentrale de Val-Jalbert est le seul qui n'ait pas été annulé par le gouvernement du Parti québécois.

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