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Le Canadien, toujours au sommet, bat Boston 2-1

Le Canadien, toujours au sommet, bat Boston 2-1

Jeudi, c'était Tomas Plekanec. Samedi, le Canadien a été pris pour se débrouiller avec cinq défenseurs, et s'en est tout de même tiré.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Le Tricolore (25-8-5) a eu chaud en fin de match, mais a arraché un gain de 2-1 aux Bruins de Boston (24-9-4), samedi, à Montréal.

Les hommes de Michel Therrien défont ceux de Claude Julien pour une troisième fois en quatre matchs cette saison. De cette façon, ils s'assurent l'avantage en cas d'égalité parfaite (même nombre de points et de victoires en temps réglementaire et prolongation) avec les Bruins.

Ce gain permettra au CH de mieux respirer, puisqu'il devance les Bostoniens par trois points, mais avec un match de plus de disputé. Commence-t-on à penser qu'un titre de division est à portée de main?

« Oui, tu peux regarder ça ainsi, a d'abord admis Lars Eller. Mais il reste une dizaine de matchs. Si tu veux te rendre en finale, tu dois être capable de battre chaque équipe. Mais tu veux aussi te créer du momentum pour te sentir en confiance. »

Ce « momentum » se traduit par une séquence de cinq victoires en six matchs pour le Tricolore.

Emelin blessé

Cette victoire, le Canadien la doit à sa brigade défensive et à son gardien. Le CH a outrageusement dominé les 10 premières minutes, mais son élan a été coupé net quand Alexei Emelin est tombé au combat.

Le défenseur russe a tenté une percutante mise en échec sur Milan Lucic, mais il a frappé un mur. Lucic n'a pas bronché, et Emelin s'est blessé à la jambe gauche. Pas besoin d'être un médecin pour comprendre que son genou a tourné dans le mauvais sens. Son match était terminé et aucun diagnostic n'a été annoncé.

Therrien était donc pris avec cinq défenseurs, dont Davis Drewiske, qui regardait les matchs des Kings du haut de la passerelle il y a à peine une semaine.

« On jouait cinq matchs en huit jours et on a perdu Emelin, je suis vraiment fier des joueurs, a dit Therrien. Les cinq défenseurs ont été solides, l'équipe a respecté le plan de match. »

Les cinq arrières ont pris les bouchées doubles : Subban avec ses feintes, Gorges en bloquant six tirs, et même Drewiske, qui a finalement joué 23 min 50 s et a excédé les 20 minutes pour la première fois depuis octobre... 2010!

Et Carey Price, lui, arrêtait tout, notamment quatre boulets de Zdeno Chara, et n'accordait aucun retour ou presque. C'est avec un tir dévié par la hanche de Daniel Paillé, en deuxième période, qu'il a été battu. Il a arrêté les 26 autres tirs.

« Il semblait très calme, a commenté Gorges. C'est une équipe qui fonce bien au filet, avec de gros joueurs. Mais il ne semblait pas dérangé, il a gardé son calme. S'il ne gardait pas les rondelles sur lui, il les repoussait dans les coins. Il fait paraître les matchs faciles. »

Eller soulagé, Krejci frustré

Après avoir mis fin à sa séquence de 18 matchs sans but jeudi, Alex Galchenyuk a patiné comme un joueur transformé.

Le jeune homme de 19 ans a d'ailleurs marqué dès sa première présence, d'un tir pris derrière le filet. Galchenyuk semblait viser le gardien Tuukka Rask, étendu sur la patinoire, mais c'est finalement le défenseur Matt Bartkowski qui a poussé la rondelle derrière la ligne rouge avec un patin.

La recrue a connu une autre sortie inspirée aux côtés de Lars Eller. Ce dernier disputait aussi un match sans faille, jusqu'à ce qu'il soit puni pour avoir retenu Chara en zone offensive... avec 56 secondes à écouler!

Pour leur premier avantage numérique du match, les Bruins ont toutefois été incapables de diriger un seul tir sur Price. Les dernières secondes s'écoulaient pendant qu'ils contrôlaient la rondelle le long de la rampe, enterrés par le bruit de la foule.

« La glace était merdique, a laissé tomber l'attaquant des Bruins David Krejci. On avait préparé un bon jeu, Zdeno me visait, mais la rondelle a bondi. Ensuite, j'ai essayé de lui faire une passe, mais la rondelle était incontrôlable. C'était notre premier avantage numérique du match, et c'est arrivé à la fin. »

« Le crédit revient à nos joueurs, qui bloquaient les lignes de tir, a jugé Price. Les Bruins ne voulaient pas rien forcer, car si la rondelle touchait une jambière, elle pouvait sortir de notre territoire. »

Michael Ryder, en avantage numérique, a fait dévier un tir anodin de P.K. Subban pour l'autre filet des vainqueurs. Le défenseur du Tricolore obtenait ainsi sa deuxième passe du match, et compte 10 points à ses 6 dernières sorties.

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