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Accusée de harcèlement criminel par le SPVM pour une photo sur Instagram (TWITTER)

Une Montréalaise arrêtée pour une photo sur Instagram (TWITTER)
Capture d'écran

Une jeune Montréalaise de 20 ans a eu la surprise de voir la police débarquer chez elle après avoir diffusé sur Instagram la photo d'un graffiti représentant le porte-parole du SPVM, Ian Lafrenière, avec une balle dans la tête.

Jennifer Pawluck a pris la photo en question dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, à la fin du mois de mars. «Plusieurs de mes amis n'aiment pas la police, dit-elle. J'ai pensé que ce serait drôle de mettre la photo sur Instagram. Je ne sais même pas qui c'est, Ian Lafrenière.»

À sa grande surprise, des policiers se sont présentés à son domicile mercredi matin munis d'un mandat l'accusant de harcèlement criminel envers le porte-parole bien connu du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Elle a été amenée au poste de police, où elle est restée en détention près de quatre heures, selon ses dires. Le SPVM n'avait pas retourné les appels du Huffington Post Québec au moment de publier.

Le mandat d'arrestation, que le Huffington Post Québec a pu consulter, stipule que Jennifer Pawluck «a agi à l'égard de Ian Lafrenière dans l'intention de le harceler ou sans se soucier qu'il se sente harcelé [...] ayant pour effet de lui faire raisonnablement craindre pour sa sécurité [...]».

En attendant son procès, la jeune femme devra éviter de se trouver à moins d'un kilomètre du quartier général du SPVM, de même que du lieu de résidence de Ian Lafrenière.

Jennifer Pawluck est une habituée des manifestations contre la hausse des droits de scolarité. Elle a été interpellée trois fois lors d'arrestations de masse depuis l'an dernier. Toutefois, elle n'avait jamais été arrêtée en vertu du code criminel auparavant. «Je ne suis pas une personne violente, dit-elle. Je ne voulais faire de mal à personne.»

Jennifer Pawluck affirme que son arrestation s'est déroulée dans le calme mercredi matin. Les policiers se sont présentés à son domicile vers 10:30 et étaient «sympathiques», note-t-elle. «Ils m'ont lu mes droits et je n'ai pas été menottée.»

La jeune femme entend contester l'accusation et plaider non coupable. Elle comparaîtra le 17 avril.

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