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Placement syndical : « victoire », selon la CSN

Placement syndical : « victoire », selon la CSN
Radio-Canada

La décision de la Commission des relations de travail (CRT) sur le placement syndical est une victoire pour tous les travailleurs de l'industrie de la construction, soutient Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

M. Brassard réagissait en conférence de presse, à Montréal, à une décision de la CRT concernant l'intimidation et la discrimination sur les chantiers de Côte-Nord.

Le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, a salué une décision majeure « qui vient confirmer la pertinence des positions défendues par la CSN lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 33. » Il a souligné que la CSN est favorable à l'abolition du placement syndical sur les chantiers. La centrale syndicale prône l'utilisation d'un système de référence contrôlé par la Commission de la construction du Québec, seule solution, selon M. Lacharité, aux pratiques illégales.

M. Lacharité a lancé un appel à la ministre du Travail, Agnès Maltais, « qui doit s'assurer qu'on ait un véritable système de référence de la main d'oeuvre dans l'industrie de la construction et qu'on abolisse totalement toute question de placement syndical de la part des organisations syndicales. »

Pour sa part, le plaignant, Harold Richard, espère pouvoir retrouver du travail. Il a souligné que les dernières années n'avaient pas été faciles et qu'il avait souvent vécu de l'intimidation, mais qu'il souhaitait mener la bataille jusqu'au bout.

Dans une décision de 129 pages rendue le 27 mars, la CRT a conclu que le système de placement syndical sur les chantiers de la Côte-Nord était marqué par l'intimidation et la discrimination. La CRT soutient qu'une « preuve accablante » établit que le représentant syndical Bernard Gauthier, alias « Rambo », de la FTQ-Construction, s'est livré à des pratiques illégales en mettant sur pied un système de placement qui ne laissait aucune latitude aux employeurs « dans la sélection de cette main-d'uvre ni dans le choix du moment de son embauche ou de sa mise à pied ».

La plainte a été déposée par un ancien travailleur de Nordiques, Harold Richard, qui prétendait avoir été mis à pied à cause de son appartenance syndicale (CSN). Il soutenait que Bernard Gauthier et Michel Bezeau, de la FTQ, avaient incité Nordiques à le pénaliser et réclamait à la FTQ une compensation de 50 000 $.

La Commission blâme l'entreprise, qui a cédé aux agents « son droit de gérance en matière d'embauche et de mise à pied de sa main-d'uvre occupationnelle et qualifiée »

Elle a également conclu que la FTQ était responsable des actes de ses agents.

En entrevue avec Radio-Canada en 2010, Bernard Gauthier, avait catégoriquement nié que son organisation s'adonne à de l'intimidation et à de la discrimination sur les chantiers de construction de la Côte-Nord.

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