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Vers le retour de la nourriture de rue à Montréal

Vers le retour de la nourriture de rue à Montréal
Street hot dog
Getty Images
Street hot dog

La vente de nourriture devrait être permise dans les rues de l'ensemble de la métropole québécoise à compter de 2015 et un projet pilote sera lancé dès cet été dans l'arrondissement de Ville-Marie, a annoncé jeudi le maire de Montréal, Michael Applebaum.

Cette annonce fait suite au dépôt d'un rapport de la Commission permanente sur le développement économique et urbain et sur l'habitation.

Selon les recommandations de ce rapport, la Ville devra mettre sur pied un « comité de pilotage » chargé de déposer un cadre réglementaire pour la vente de nourriture dans les rues d'ici au 30 avril 2014.

L'implantation de la politique de kiosques de nourriture débuterait l'année suivante. Chaque arrondissement sera responsable de l'application du cadre réglementaire.

Dans son rapport, la commission évoque plusieurs éléments de réflexion pour le comité de pilotage :

  • limiter le nombre de véhicules de vente de nourriture;
  • définir des règles tarifaires pour l'octroi de permis;
  • déterminer des endroits fixes où la vente d'aliments sera autorisée;
  • établir des règles d'alternance afin d'assurer une rotation de l'offre de nourriture;
  • obliger l'utilisation d'équipements comportant des roues, afin de retirer les véhicules de vente des rues en dehors des heures permises;
  • obliger les vendeurs de nourriture à disposer d'un lieu fixe de production, afin de respecter un principe d'équité entre les commerçants.

Dans un communiqué, le maire Applebaum a accueilli « très favorablement les recommandations déposées », appuyant d'emblée celle concernant la nécessité pour les entreprises accréditées d'avoir déjà un établissement à Montréal, et insistant sur l'importance de la qualité de l'offre.

Le comité exécutif de la Ville de Montréal avait lancé une étude sur la vente d'aliments sur le domaine public en juin dernier.

Dans un communiqué, le parti Vision Montréal s'est félicité de son « fort leadership dans ce dossier » à titre d'opposition officielle, rappelant notamment le dépôt d'une motion demandant un règlement-cadre en la matière, en juin 2012, ainsi que son travail pour obtenir une commission itinérante à ce sujet et la mise en oeuvre des recommandations en partenariat avec les restaurateurs, le secteur événementiel et commercial et les services de la Ville.

Le conseiller de Vision Montréal dans le district de Pointe-aux-Prairies et membre de la Commission sur le développement économique et urbain, Mario Blanchet, a souligné le signal lancé aux arrondissements pour « multiplier les expériences sur le domaine public », en suggérant et en facilitant l'inclusion d'un volet cuisine de rue dans les événements urbains. « Cela permettra de sonder les perspectives de développement de marché pour une industrie naissante dans des secteurs plus excentrés de la ville, comme par exemple les terrains vacants sur nos artères commerciales, les parcs lors de matchs sportifs ou d'événements culturels, les secteurs industriels ou les berges de l'île », estime M. Blanchet.

L'interdiction de vendre de la nourriture dans la rue, en dehors des grands festivals et événements privés, est en vigueur depuis 1947.

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