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La Garde côtière veut l'avis du Commissaire aux langues officielles avant de fermer son centre à Québec

La Garde côtière veut l'avis du Commissaire aux langues officielles avant de fermer son centre à Québec

La fermeture du centre de sauvetage maritime de Québec n'ira pas de l'avant tant et aussi longtemps que le Commissaire aux langues officielles ne sera pas satisfait de la qualité des services offerts en français et en anglais, a fait savoir la Garde côtière canadienne jeudi.

Le gouvernement Harper a annoncé la fermeture du centre de coordination des opérations de recherche et sauvetage maritime de la Garde côtière à Québec en 2011. Les appels de détresse seront traités dorénavant à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Dans un communiqué, la Garde côtière dit avoir assuré le gouvernement que les services de recherche et de sauvetage pour la partie Est de la région du Québec peuvent être intégrés tout en maintenant le même niveau de service bilingue offert en tout temps sur lequel peuvent compter les marins actuellement.

Toutefois, ajoute le communiqué, la Garde côtière reconnaît que le gouvernement doit être absolument convaincu que des services en français solides sont assurés avant de procéder à des changements. C'est pourquoi les responsables de la Garde côtière feront appel au commissaire aux langues officielles pour s'assurer que les services en français offerts à partir du centre conjoint des opérations de sauvetage de Halifax soient de niveau égal ou supérieur à ceux qui sont offerts actuellement, annonce aussi la Garde côtière.

La fermeture par le gouvernement Harper du centre de sauvetage de la garde-côtière de Québec a provoqué beaucoup de remous à Ottawa, le Nouveau Parti démocratique accusant les conservateurs de « mettre en danger la vie des francophones. » La seule solution possible est de le maintenir en opération, a plaidé le NPD, car ce sont les employés de ce centre bilingue qui s'occupaient des appels de détresse des pêcheurs et plaisanciers francophones.

Par ailleurs, le Commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, a décidé de devancer d'une semaine son suivi sur ses recommandations faites en août dernier à la garde-côtière. Il s'assurera ainsi de pouvoir le faire avant la date du déménagement des activités du centre vers celui de Halifax, prévu pour le 15 avril. M. Fraser doit déterminer si cette fermeture constitue une contravention à la loi sur les langues officielles.

Et alors que la saison de la pêche au homard dans l'est du pays arrive à grands pas, ainsi que la saison estivale qui amènera son lot de vacanciers sur les eaux, le NPD juge qu'il y a urgence d'agir, ont fait savoir mercredi des députés néo-démocrates lors d'un point de presse, à Ottawa.

« La Garde côtière ne procédera pas à l'intégration tant que le commissaire aux langues officielles ne partagera pas le niveau de confiance de la Garde côtière à l'égard du bilinguisme du centre conjoint des opérations de sauvetage de Halifax », indique-t-on dans le communiqué du service de sauvetage maritime.

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