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Canada: des Amérindiens font 1600 km à pied pour défendre leurs droits (VIDÉO)

1600 km à pied pour défendre leurs droits

OTTAWA (AFP) - Un groupe de jeunes Amérindiens Cris est arrivé lundi à Ottawa après avoir parcouru 1600 km à pied, la plupart du temps sur la neige, depuis leur communauté sur les rives de la Baie d'Hudson, pour soutenir le mouvement de protestation autochtone "Idle No More".

Partis en janvier à sept du village de Whapmagoostui alors que la température ressentie avoisinait moins 50 degrés, les jeunes gens marchant avec des raquettes et tirant des traîneaux ont été rejoints en cours de route par d'autres Amérindiens.

Le groupe arrivé devant le parlement fédéral comptait environ 200 personnes. Une foule bien plus grande attendait les marcheurs pour les saluer.

Celui qui avait lancé l'idée de la marche, David Kawapit, âgé de 17 ans, a expliqué devant les caméras que leur action était inspirée par la grève de la faim de la chef Theresa Spence, lancée en décembre en appui au mouvement autochtone Idle No More ("Nous ne sommes plus passifs").

Ce dernier avait pris une ampleur nationale, alimenté par l'impatience du million d'autochtones face au reste de la société qui semble ignorer leur détresse, sur le plan du logement et des services publics, notamment.

"Mon inspiration pour cette marche est née du jeûne de Theresa Spence, de sa volonté de se battre pour nous", a dit le jeune homme.

Avec ses camarades, il a campé sur la neige et emprunté les anciens chemins traditionnels de leurs ancêtres.

Les jeunes marcheurs devaient se voir offrir un repas et passer la nuit dans un hôtel de la capitale fédérale avant de rentrer chez eux en bus.

Le mouvement Idle No More, déclenché par certaines lois récentes allant à l'encontre du mode de vie traditionnel des Amérindiens, avait réclamé une rencontre avec le premier ministre Stephen Harper et le gouverneur général David Johnston, représentant de la couronne britannique au Canada.

Il avait obtenu un succès partiel avec une conversation tenue en janvier par certains chefs avec M. Harper, mais boycottée par d'autres. Ces derniers ont estimé que l'entretien n'avait pas produit de résultats concrets.

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