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Un mini implant médical à placer sous la peau analyse en temps réel votre sang

Cet implant pourrait vous sauver la vie
EPFL

SANTÉ - Vous l'aurez dans la peau. Ou plutôt sous la peau. Destiné à mesurer en temps réel la présence de cinq protéines et acides organiques dans l'organisme, cet implant mis au point par des chercheurs de l'Université Polytechnique de Lausanne devrait permettre un suivi et une analyse plus précis des réactions de l'organisme.

Principales cibles de ce nouveau type de matériel médical, les patients souffrant de maladies chroniques, ou qui font face à des traitements lourds comme les chimiothérapies. Sur le fond, le principe de fonctionnement de ce petit concentré de technologie est assez simple. Cinq capteurs, un émetteur radio et un système de distribution d'électricité suffisent à le faire fonctionner.

Une batterie rechargée à travers la peau

Pour les chercheurs, le plus gros challenge était de produire un appareil suffisant efficient pour fonctionner avec une batterie produisant un dixième de watt d'énergie. Quant à la batterie en question celle-ci est rechargée à travers la peau du patient grâce à un patch.

L'appareil émet des ondes radio sur une fréquence ne présentant aucun risque, le même patch récupère alors les données qu'il transmet via bluetooth à un téléphone mobile qui les transmet à son tour au médecin via le réseau cellulaire.

Enzymes

Mais comment un appareil électronique est-il en mesure de collecter ces données biologiques? Pour capturer les molécules ciblées comme le lactate ou le glucose, chaque capteur est recouvert d'une enzyme.

"Potentiellement, avec ces enzymes on pourrait détecter à peu près n'importe quoi," explique Giovanni de Micheli. "Mais les enzymes ont une durée de vie de limitée et doivent être développées pour durer le plus longtemps possible."

Les enzymes expérimentées actuellement ont une durée de vie d'un mois et demi, mais les chercheurs assurent qu'il est aisé de remplacer l'implant une fois usé.

Chimiothérapie et maladies chroniques

L'implant pourrait être particulièrement utile pour les patients en chimiothérapie. Afin de mesurer la tolérance de leurs patients au dosage de certains traitements, les oncologistes reposent surtout sur des tests sanguins ponctuels.

"L'implant permet de surveiller la tolérance de l'organisme en temps réel et pas en fonction de résultats hebdomadaires basés ou encore basé sur le poids ou l'âge du patient," précise Giovanni de Micheli.

Pour les patients atteins de maladies chroniques, l'implant pourrait envoyer des alertes avant l'apparition des symptômes anticipant ainsi la nécessité d'un traitement. Les chercheurs espèrent commercialiser cet implant d'ici 4 ans.

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