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Contrôle des armes à feu: Un lobby exhorte le fédéral d'éliminer les contrôleurs provinciaux

Contrôle des armes à feu
AFP

OTTAWA - Un groupe d'intérêt en faveur des armes à feu qui compte deux représentants sur le comité consultatif fédéral sur le sujet exhorte le gouvernement conservateur à éliminer tous les bureaux des contrôleurs provinciaux des armes à feu.

L'association canadienne de tir sportif (Canadian Sports Shooting Association) a lancé une pétition nationale demandant à Ottawa de mettre en place une seule «agence civile» pour remplacer les commissaires aux armes à feu des provinces et des territoires qui supervisent les permis et d'autres réglementations liées aux armes à feu.

Le groupe est contrarié par une mesure récente du bureau de contrôle des armes à feu de l'Alberta exigeant que les armes exposées à la foire des armes à feu de Calgary soient cadenassées.

Le porte-parole du groupe, Tony Bernardo, a également poursuivi en justice le contrôleur des armes à feu de l'Ontario au sujet de règles plus strictes pour l'autorisation de transporter des armes à feu.

Le mois dernier, le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a envoyé une lettre à tous les contrôleurs provinciaux des armes à feu leur ordonnant de ne plus récolter de l'information auprès de la part de vendeurs d'armes à feu, leur disant qu'il s'agissait là de «récolte de données non-autorisée».

Dans un communiqué publié cette semaine, M. Bernando a critiqué les «jeux» auxquels se prêtent, selon lui, les contrôleurs provinciaux, les accusant de «piquer une colère» en réponse à l'élimination du registre des armes à feu.

Selon lui, «ces règles ridicules n'ont rien à voir avec la sécurité publique».

M. Bernando et Steve Torino, le président de l'association canadienne de tir sportif, font partie du Comité consultatif canadien sur les armes à feu, un groupe de 12 personnes conseillant le ministre Toews sur les lois sur les armes à feu.

Deux autres directeurs de l'association étaient parmi les trois membres du comité qui ont été récemment remplacés par des policiers.

En vertu de la Loi sur les armes à feu, les provinces peuvent nommer leur contrôleur des armes à feu et demander à Ottawa le remboursement des coûts pour l'administration de la loi, un arrangement administratif qui contribue à soulager le fardeau de la Gendarmerie royale du Canada.

Une porte-parole de M. Toews n'a pas directement répondu lorsqu'on lui a demandé si le gouvernement considérait d'abolir les bureaux provinciaux des contrôleurs des armes à feu. «Nous nous attendons à ce que les contrôleurs des armes à feu et leur personnel mettent en application la loi de façon appropriée», s'est contentée de répondre Julie Carmichael.

La pétition de l'association de tir est appuyée par la députée conservatrice Cheryl Gallant, dont la circonscription rurale de l'est ontarien compte plusieurs chasseurs et agriculteurs.

Le comité consultatif compte plusieurs passionnés des armes à feu. Par le passé, il a été critiqué pour certaines de ses recommandations visant à rendre encore plus souples les lois sur les armes à feu.

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