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Pape François: «Je voudrais une Eglise pauvre, pour les pauvres» (VIDÉO)

Pape François : «Je voudrais une Eglise pauvre»

"Je voudrais une Eglise pauvre, pour les pauvres", a déclaré samedi le pape François à l'occasion d'une rencontre au Vatican avec les journalistes.

"Durant l'élection, j'étais à côté de l'archevêque de Sao Paulo Claudio Hummes, un grand ami (...) Quand les choses sont devenues dangereuses, il m'a réconforté. Quand les votes (en ma faveur) ont atteint les deux tiers, il m'a serré dans ses bras et embrassé et m'a dit: 'Et n'oublie pas les pauvres!'. (...) Immédiatement, en relation avec les pauvres, j'ai pensé à François d'Assise, aux guerres (...) l'homme de la pauvreté, l'homme de la paix".

Le nouveau pape avait auparavant expliqué pourquoi il avait choisi de s'appeler François, en référence à Saint François d'Assise, le saint des pauvres. "François est le nom de la paix, et c'est ainsi que ce nom est venu dans mon cœur", a-t-il notamment raconté.

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Un homme de parole

Allant dans ce sens, le recteur du séminaire rabbinique latino-américain, Abraham Skorka, ami de longue date du pape, assure que ce dernier respecte toujours sa parole.

Le souverain pontife a "un grand engagement pour la justice sociale. Je ne sais pas exactement quelles seront ses actions, mais ce qu'il prêche, il le fait. Cela ne m'étonne pas qu'il n'ait pas pris la voiture spéciale (après son élection): il ne s'est jamais monté sur le piédestal de l'arrogance", affirme ainsi Abraham Skorka.

L'amitié entre le rabin et le nouveau pape s'est consolidée durant des conversations inter-religieuses dans un livre: "Jorge Bergoglio et Abraham Skorka: sur le ciel et la terre" et dans un programme hebdomadaire de télévision, dont la dernière émission a été diffusée en décembre.

Première rencontre François-Benoît XVI

Par ailleurs, le Vatican a annoncé que le pape François rendra visite à Benoît XVI samedi 23 mars à Castel Gandolfo, la résidence d'été des papes près de Rome, où celui-ci réside depuis sa démission le 28 février. Un déjeuner est prévu entre les deux hommes d'église.

Rappelons que Jorge Bergoglio a déjà rendu hommage à plusieurs reprises à Benoît XVI, auquel il a téléphoné le soir même de son élection. Et dès sa première apparition publique mercredi soir sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, il avait salué son prédécesseur: "Merci! Et tout d'abord, je voudrais prier pour notre évêque émérite, Benoît XVI. Prions tous ensemble pour lui afin que le Seigneur le bénisse et la Vierge le protège".

Le portrait du pape

Né à Buenos Aires en 1936, fils d'immigrés italiens, brillant intellectuel et ancien ingénieur chimiste, il a consacré l'essentiel de sa carrière professionnelle à enseigner la philosophie, la littérature et la psychologie. Pour son premier geste, "Francesco" a invité les fidèles à "entreprendre un chemin de fraternité, d'amour" et d'"évangélisation" et a demandé à la foule une minute de silence: "Priez pour moi et donnez-moi votre bénédiction". Des déclarations à l'image de sa réputation de simplicité qui a fait sa popularité en Argentine.

Dans la lignée de Saint François d'Assise, François Ier est un homme qui a voué sa foi à la défense des plus pauvres, s'affirmant comme un pape plus proche de l'héritage de Jean-Paul II que de Benoît XVI. "La distribution injuste des biens persiste, entraînant une situation de péché social qui remonte jusqu'au ciel et qui freine les possibilités d'une vie accomplie pour tant de nos frères", avait-il déclaré en 2007.

Jorge Bergoglio n'en demeure pas moins une figure conservatrice en matière de mœurs. Opposé à toute évolution libérale sur l'avortement, la contraception ou le mariage des personnes de même sexe, il a pris position contre l'adoption d'enfants par des couples gays, estimant qu'il s'agissait d'une forme de "discrimination". Il avait également qualifié l'homosexualité "de démon infiltré dans les âmes" en 2010 à l'occasion du débat sur la légalisation du mariage gay en Argentine.

Le jésuite à la mine austère, parfois taxé de timidité, a surtout été confronté à de graves accusations de collusion avec la junte militaire argentine dans les années 70. En 2005, un défenseur des droits de l'homme argentin avait porté plainte contre lui en l'accusant de s'être rendu complice de l'enlèvement de deux jésuites progressistes en 1976. Des accusations qu'il a toujours démenties.

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