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Tunisie: un homme s'immole par le feu en plein centre de Tunis

Un homme s'immole par le feu en plein centre de Tunis
AFP

INTERNATIONAL - Un homme a été grièvement brûlé en s'immolant par le feu mardi 12 mars au matin sur l'avenue Habib Bourguiba, principale artère du centre de Tunis.

"Voilà la jeunesse qui vend des cigarettes, voilà le chômage", a crié ce jeune homme, un vendeur de cigarettes à la sauvette, avant de s'immoler, selon un témoin interrogé par l'AFP. "Dieu est le plus grand" a-t-il ensuite lancé.

Des passants se sont précipités sur le jeune homme d'une vingtaine d'années pour éteindre le feu, mais l'ensemble de sa peau était calciné. Il était néanmoins conscient lorsque les secours l'ont transféré à l'hôpital.

Les policiers et pompiers présents ont refusé de donner des informations sur la victime ou sur son état de santé. "Son état est critique, il commence à ressentir les douleurs. On va l'anesthésier, seuls ses pieds sont indemnes", a ultérieurement indiqué une source hospitalière, refusant cependant de dévoiler l'identité du jeune homme. Selon cette dernière, la victime a indiqué être malade mais ne pas pouvoir se soigner.

Le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid (centre du pays), l'immolation de Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur ambulant excédé par la misère et le harcèlement des policiers, décédé deux semaines plus tard à Ben Arous (au sud de Tunis), était à l'origine des émeutes qui avaient déclenché la révolution tunisienne et la chute du président Ben Ali. Plusieurs autres cas d'immolation par le feu ont eu lieu en Tunisie pendant et après la révolution de janvier 2011.

Les difficultés économiques et sociales étaient à l'origine de ce soulèvement qui a fait chuter le régime de Zine El Abidine Ben Ali. Or deux ans plus tard, le chômage et la pauvreté continuent de miner le pays, et des violences liées à ces difficultés interviennent régulièrement.

Le pays est par ailleurs plongé dans une profonde impasse politique qui a été aggravée par l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février dont la mort a entraîné la chute du gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda. Le nouveau Premier ministre, l'islamiste Ali Larayedh, et son cabinet doivent obtenir la confiance des députés de l'Assemblée nationale constituante mardi après-midi.

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