Sans surprise, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé jeudi que ses principaux taux directeurs allaient rester inchangés, et ce, malgré la récession qui s'accentue en Europe. Son taux de refinancement reste à 0,75 %, un creux historique, et l'institution de Francfort, en Allemagne, a validé ses prévisions économiques.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a été interrogé en point de presse sur les craintes que l'impasse politique en Italie ravive la crise de la dette en zone euro. « Les marchés, passée une première excitation immédiatement après les élections, sont revenus plus ou moins à ce qu'ils étaient auparavant... Les marchés comprennent qu'on vit en démocratie », a-t-il déclaré.
La banque centrale européenne révise à la baisse ses prévisions. Elle s'attend maintenant à une contraction plus importante cette année, de 0,5 %, comparativement au recul de 0,3 % qui était anticipé en décembre dernier. La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait aussi être plus limitée en 2014, de 1 % contre 1,2 %.
« Dans le courant de 2013, l'activité économique devrait se redresser progressivement, soutenue par un renforcement de la demande mondiale, a ajouté M. Draghi, et par notre politique monétaire accommodante ».