« Boogerd avoue », titre De Telegraaf mercredi. L'ancien coureur de l'équipe Rabobank a reconnu à la télévision s'être dopé durant sa carrière entre 1997 et 2007.
Âgé de 40 ans, il a avoué avoir eu recours à l'EPO, à des transfusions de sang et à de la cortisone. Le Néerlandais a aussi reconnu que sa victoire d'étape à La Plagne dans le Tour de France 2002, il l'avait obtenue grâce au dopage.
« Je peux comprendre qu'aux yeux du public cette victoire soit peut-être désormais entachée de tricherie », a déclaré Boogerd, qui a affirmé avoir utilisé des produits dopants uniquement « à certaines périodes, surtout pendant les entraînements, en préparation aux compétitions ».
« Je parle pour moi-même et pas pour les autres », a précisé le coureur, qui a refusé de donner des détails sur un possible réseau de dopage.
Ses aveux arrivent après que la presse néerlandaise ait révélé, factures à l'appui, que Boogerd avait payé au cours de sa carrière plus de 22 000 dollars à un fournisseur de produits dopants, l'Autrichien Stefan Matschiner.
Boogerd a été champion des Pays-Bas à trois reprises (1997, 1998, 2006), a remporté deux victoires d'étape dans le Tour de France (1996, 2002) ainsi que Paris-Nice en 1999 et l'Amstel Gold Race la même année.
La chaîne de télévision NOS a précisé que Boogerd était le huitième membre de Rabobank à passer aux aveux. Des aveux qui seront diffusés mercredi soir à la télé publique néerlandaise.
L'équipe Rabobank a été rebaptisée Blanco Pro Cycling cette année, après la décision de la banque néerlandaise d'arrêter son partenariat dans le cyclisme en octobre du fait des scandales de dopage révélés par l'affaire Armstrong.
L'équipe avait elle-même été au centre d'affaires de dopage, comme celle qui avait conduit au retrait de Michael Rasmussen du Tour de France 2007, alors qu'il portait le maillot jaune dans la dernière semaine de course.