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Aide sociale : la ministre Maltais admet avoir commis une bourde

Aide sociale : la ministre Maltais admet avoir commis une bourde

La ministre Agnès Maltais a reconnu avoir commis une bourde en négligeant d'annoncer les changements projetés au régime d'aide sociale.

En entrevue à La Presse Canadienne, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale a admis avoir « échappé » la balle lorsqu'elle s'est rendue à Ottawa à toute vapeur le 27 février sans prendre le temps d'expliquer ses visées sur l'aide aux démunis avant son départ.

« Ce matin-là, je suis partie à Ottawa en fou et je l'ai échappée », a raconté Mme Maltais au sujet de sa visite dans la capitale du pays la semaine dernière où elle a tenté en vain de convaincre son homologue fédérale, Diane Finley, de jeter du lest sur sa réforme de l'assurance-emploi.

Les modifications visant l'aide sociale ont été signifiées sans tambour ni trompette dans l'édition du 27 février de la Gazette officielle et ce sont les journaux qui en ont fait l'annonce en l'absence de la ministre responsable.

Les groupes de défense des assistés sociaux et les partis d'opposition ont aussitôt accusé Mme Maltais d'avoir voulu glisser sous le tapis des coupes de l'ordre de 19 millions $ sur le dos des pauvres.

En vertu des changements proposés, les ménages composés de deux parents et d'un enfant de moins de cinq ans perdront, à compter du 1er juin, l'allocation de 129 $ par mois versée pour « contraintes temporaires ».

Le seuil d'admissibilité à cette même allocation pour les prestataires âgés sera quant à lui reporté de 55 à 58 ans. L'aide aux prestataires toxicomanes sera aussi resserrée.

En revanche, ceux parmi les prestataires touchés qui accepteront de participer à un programme de réinsertion à l'emploi recevront temporairement un montant supplémentaire mensuel de 195 $.

La ministre rencontrera les groupes concernés jeudi pour tenter de calmer les inquiétudes et d'aplanir les différends. Si elle est ouverte à des modifications au règlement, elle ne semble pas avoir l'intention de battre en retraite.

« Je l'ai dit, tout est possible, mais il faut m'expliquer que je me goure et que je suis en train d'échapper quelque chose. Moi, je pense qu'il y a quelque chose à faire. On va s'asseoir et on va en débattre », a-t-elle dit.

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