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Keystone XL: des politiciens canadiens voyageurs de commerce aux États-Unis

Keystone XL: des politiciens canadiens voyageurs de commerce aux États-Unis
CUSHING, OK - MARCH 22: Pipe is stacked at the southern site of the Keystone XL pipeline on March 22, 2012 in Cushing, Oklahoma. U.S. President Barack Obama is pressing federal agencies to expedite the section of the Keystone XL pipeline between Oklahoma and the Gulf Coast. (Photo by Tom Pennington/Getty Images)
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CUSHING, OK - MARCH 22: Pipe is stacked at the southern site of the Keystone XL pipeline on March 22, 2012 in Cushing, Oklahoma. U.S. President Barack Obama is pressing federal agencies to expedite the section of the Keystone XL pipeline between Oklahoma and the Gulf Coast. (Photo by Tom Pennington/Getty Images)

WASHINGTON - Quelques jours après que le département d'État américain ait minimisé les risques pour l'environnement de l'oléoduc Keystone XL, le ministre canadien des Ressources naturelles et le premier ministre de la Saskatchewan étaient aux États-Unis, mardi, pour mousser à nouveau le projet.

Devant des gens d'affaires à Chicago, le ministre Joe Oliver est venu affirmer que les nouvelles réglementations fédérales pour encadrer le secteur du gaz et du pétrole, très attendues par les observateurs, seraient déposées bientôt.

Au même moment, à Ottawa, son collègue de l'Environnement, Peter Kent, indiquait à un comité des Communes que le gouvernement conservateur souhaite déposer d'ici le milieu de l'année ces nouvelles règles, en cours d'élaboration depuis l'automne 2011.

Le ministre Oliver a soutenu devant son auditoire américain qu'une fois ces règles mises en place, le Canada deviendrait l'un des seuls producteurs mondiaux de pétrole et de gaz à appliquer des mesures contraignantes à cette industrie.

Ces nouvelles règles sont destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur afin de permettre au Canada de respecter sa cible de réduction, d'ici 2020, de 17 pour cent des émissions par rapport à 2005. De nouvelles normes sont déjà en vigueur dans les secteurs des transports et de l'électricité produite à partir du charbon, mais ces efforts ne permettraient au Canada que d'atteindre la moitié de sa cible.

On s'attend à ce que ces nouvelles règles permettent aux provinces d'appliquer elles-mêmes leurs normes en autant qu'elles respectent ou dépassent celles d'Ottawa.

Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a quant à lui amorcé mardi une visite de quatre jours à Washington, où il rencontrera notamment la secrétaire d'État adjointe pour les affaires environnementales internationales, Kerri-Ann Jones, et le leader de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Eric Cantor.

M. Wall vantera aussi les initiatives vertes de sa province, notamment l'investissement de 1,4 milliard $ dans un projet de développement durable du charbon à Estevan.

Les promoteurs et les partisans canadiens du projet Keystone XL sont très actifs ces jours-ci alors que la Maison-Blanche s'apprête à annoncer sa décision concernant cet oléoduc qui relierait les sables bitumineux de l'Alberta aux raffineries du golfe du Mexique, au Texas.

Le président Barack Obama a déjà rejeté la première requête de TransCanada l'an dernier. La semaine dernière, le département d'État a remis son analyse préliminaire dans laquelle il conclut que le projet d'oléoduc ne contribuerait pas de façon significative à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre ou de l'exploitation des sables bitumineux en Alberta.

Le ministre Oliver n'a pas manqué de rappeler les conclusions de ce rapport, mardi à Chicago, se demandant pourquoi les opposants au projet en font tout un plat, alors que l'exploitation des sables bitumineux en Alberta ne contribue qu'à 0,1 pour cent des émissions de gaz à effet de serre de toute la planète, a-t-il soutenu.

«Pourquoi des manifestants et des stars de cinéma s'enchaînent-ils aux grilles de la Maison-Blanche?», a-t-il lancé.

«La réponse, c'est que certains écologistes et d'autres groupes ont choisi ce dossier comme le symbole de leur lutte plus large contre l'exploitation des hydrocarbures, et tout particulièrement des sables bitumineux. Dans une société démocratique, ils ont droit à leurs opinions, mais ils ne peuvent pas tordre le cou à la vérité.»

M. Oliver devait aussi rencontrer mardi le maire de Chicago, Rahm Emanuel, chef de cabinet du président Obama lors de son premier mandat.

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