Israël pourrait voir naître un gouvernement de coalition « dans les tout prochains jours », a annoncé lundi le premier ministre Benyamin Nétanyahou.
Bien que six semaines se soient écoulées depuis les élections législatives, M. Nétanyahou compte arriver à former un gouvernement « fort et stable », a-t-il affirmé à l'occasion de la conférence annuelle de l'American Israel Public Affaires Committee, important lobby américain pro-israélien.
Il y a de fortes chances que la coalition gouvernementale soit composée du parti centriste Yesh Atid et du parti nationaliste religieux Foyer juif, selon des médias israéliens.
Le bloc de droite du premier ministre est celui qui a remporté le plus de sièges, mais il n'a pas obtenu la majorité requise pour former un gouvernement. Les principaux partis refusant la participation des partis ultra-orthodoxes, Nétanyahou a obtenu samedi un délai supplémentaire de 14 jours pour sortir de l'impasse.
« Croyez-moi, il est bien plus facile de trouver un terrain d'entente entre deux partis qu'entre 10 partis ». Nétanyahou s'est ainsi moqué de ses alliés américains, eux-mêmes incapables de réconcilier les positions démocrates et républicaines malgré l'entrée en vigueur d'une cure d'austérité budgétaire.
Avertissement à Téhéran
Le premier ministre israélien a aussi profité de cette tribune pour lancer un avertissement au gouvernement iranien au sujet de ses ambitions nucléaires. L'Iran, qui « enrichit de plus en plus d'uranium » et « installe des centrifugeuses de plus en plus rapides », s'approche dangereusement de la « ligne rouge », a souligné M. Nétanyahou.
Le vice-président américain Joe Biden, également présent à la conférence, a réitéré que Washington favorisait la négociation, mais que « toutes les options, y compris la force militaire, sont sur la table ».
Barack Obama est attendu entre les 20 et 22 mars à Jérusalem et Ramallah, en Cisjordanie.