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Congrès national d'Option nationale: La langue au coeur des débats (VIDÉO)

Congrès national d'Option nationale: la langue au coeur des débats

La défense de la langue française a été au coeur des débats dimanche, au deuxième jour du congrès d'Option nationale.

Parmi les points houleux, les quelque 1 000 militants réunis ont choisi de maintenir un article du programme visant à étendre l'application de la Charte de la langue française aux cégeps. Ainsi, sous un gouvernement d'Option nationale, les immigrants et les francophones devraient fréquenter un cégep francophone, alors que le choix est libre pour le moment. Les personnes issues de la communauté anglophone du Québec, elles, pourraient toujours fréquenter le cégep en anglais.

L'ex-député péquiste Pierre Curzi, devenu membre d'Option nationale, a défendu l'application de la Charte au niveau collégial lors d'une plénière. Pierre Curzi est d'ailleurs à l'origine d'un article similaire dans le programme du Parti québécois (P.Q). Le gouvernement Marois ne prévoit toutefois pas appliquer cette mesure. «Officiellement, le gouvernement Marois ne veut pas l'appliquer parce qu'il est minoritaire, a dit Pierre Curzi en point de presse. Mais je sais qu'il y a une certaine opposition à cette mesure au sein même du parti.»

Il rappelle toutefois que Pauline Marois s'était montrée en faveur de la mesure lors du congrès du P.Q. où la proposition a été adoptée.

Se défendant de vouloir exclure les anglophones, Pierre Curzi affirme que la mesure vise à établir le français comme «langue commune» des Québécois. «Mais ça s'accompagne d'un très grand respect de la langue privée», ajoute-t-il.

Intégration des immigrants

Lisette Lapointe, conjointe de Jacques Parizeau et ex-députée péquiste a également défendu cet article du programme d'Option nationale. «Dans une ville comme Montréal, où on accueille 50 000 immigrants chaque année, malgré la loi 101, je trouve qu'on perd du terrain», a-t-elle dit.

En plus de la question des cégeps, les militants du parti ont adopté plusieurs articles sur la langue française. Le parti a notamment assoupli sa position sur la maîtrise du français pour les immigrants. Ainsi, la connaissance fonctionnelle du français serait un critère «préférentiel», sans être une condition absolue.

De plus, Option nationale propose de traduire les livres au niveau collégial et universitaire.

Réactions

Sur Twitter, les propositions portant sur la langue ont soulevé de vives réactions. Un internaute anglophone a jugé que le parti était plus radical que le Parti québécois avec sa volonté d'étendre l'application de la Charte de la langue française aux cégeps. Selon cet internaute, le parti serait un nid de racistes («comfy home for racists»).

Pour sa part, le chroniqueur du journal The Gazette, Don Macpherson, s'est demandé sur Twitter si la création d'une armée québécoise, votée en avant-midi, vise à éviter la partition en occupant le West Island, région anglophone de l'ouest de Montréal.

Salaire du chef

En fin d'après-midi, les militants ont débattu pour déterminer si leur chef Jean-Martin Aussant, bénévole depuis la création du parti il y a 18 mois, devrait bénéficier d'un salaire. Quelques militants ont trouvé exagérée la rémunération de 86 000$ demandée par Jean-Martin Aussant, soit l'équivalent du salaire de base d'un député. Malgré tout, la motion a été adoptée avec une forte majorité.

Les militants ont également réitéré leur confiance dans leur chef. Au terme du congrès national, ils lui ont accordé leur approbation dans une proportion de 97%.

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