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Montréal en lumière: les multiples visages de Karim Ouellet (PHOTOS/VIDÉO)

Les multiples visages de Karim Ouellet

Karim Ouellet faisait découvrir en novembre son second album intitulé Fox. Depuis cette parution, ses chansons un tantinet pop et finement assemblées ont charmé bien des mélomanes, comme en fait foi le récent concert donné à l’Impérial de Québec, rempli à pleine capacité. C’était au tour de l’Astral de Montréal, samedi soir, d’accueillir le jeune homme de talent.

Pour décor, des dessins (un renard, un oiseau, le portrait du chanteur ou encore la verdure d’un champ accueillant, le tout signé Avive) projetés sur cinq petits panneaux ainsi qu’un écran géant situés à l’arrière-scène. C’est naïf et sympathique. Mise en scène originale et réussie de Brigitte Poupart, tout comme pour les éclairages de Mathieu Roy (Karkwa, Patrick Watson, Malajube, Ariane Moffatt, Jorane, Beast, Misteur Valaire, Vincent Vallière). Le tandem continue sa belle job.

Dans l’obscurité, Karim Ouellet et ses cinq comparses envoient sans présentation la pièce-titre du disque. La belle bienveillante est soignée et séduisante. La balade karkwaesque Cyclone vient ensuite jeter une autre ambiance. Très mélodique, la chanson fait flotter avec sa guitare qui hypnotise. Belle atmosphère qui prépare le terrain pour L’amour accrocheur.

Bon, ça ne bouge pas beaucoup sur scène (pas très grande, il faut l’admettre), mais l’auteur-compositeur-interprète sait s’y prendre avec l’audience. Il parle un peu, s'amuse, sans déraper. Peu importe, le concert est joliment présenté. Assez fidèle à la belle aura inventée qui enveloppe l’album Fox, la performance est tantôt planante, parfois drôle, voire touchante par moments. Disons que le sentiment se propage bien, en plus de titiller l’imaginaire. Pensons à la fantaisiste Lapin blanc.

En contrôle

Spectacle lyrique, certes, mais pas mal plus musclé que l’album. Un peu partout, le groove nous prend. La bande se donne davantage de liberté. Le résultat n’est pas décoiffant, mais quand même… Mentionnons le beau délire musical du morceau Les brumes, avec sa guitare rock, ses quelques cris bien sentis et son énergique batterie.

À souligner par ailleurs l’originalité des arrangements (soul, r’n’b, chanson française, rock, électro, reggae, rap) qui sont aussi bien exploités que sur le disque. La voix particulière de Ouellet est toujours aussi particulière, mais moins mielleuse (Foudre) que sur l’encodé.

Outre l’intégralité de Fox, Karim Ouellet aura joué quelques pièces de son premier essai Plume (2011), dont Météore, La lala et En couleurs. Il aura également partagé les planches avec sa soeur Sarahmée, venue souffler quelques paroles hip hop sur la prenante Décembre et plus loin sur la pop-électro-dansante Catastrophe.

Si on oublie la chanson Marie-Jo qui est tombée un peu à plat durant la soirée, Ouellet fait du très bon boulot, tout comme le claviériste et coréalisateur de l’album Claude Bégin (Alaclair Ensemble) qui crée d’intéressantes textures (les grondements électro de la pièce La moindre des choses sont un exemple) avec son clavier et ses jouets électroniques.

Pour le reste de la troupe, les Emmanuel Lajoie-Blouin (batterie correcte, mais non renversante), Guillaume Tondro (basse), Heythem Tlili (percussions) et la choriste invitée, Laurence Lafond-Beaulne, offrent un travail respectable.

Karim Ouellet, un petit ratoureux qui fait de la bonne musique et un bon show.

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Karim Ouellet à l'Astral

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