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Les pères poules prennent la plume pour parler paternité (CRITIQUE/VIDÉO)

Les pères poules prennent la plume pour parler paternité (CRITIQUE/VIDÉO)
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Déçus de constater qu’il n’existait pratiquement aucun livre sur la paternité dans les librairies, Matthieu Turgeon et Pascal Lachapelle ont décidé de remédier à la situation en écrivant Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!, un bouquin dans lequel ils racontent leur quotidien de «papa nono d’un bébé naissant» et de «papa mono de deux enfants».

Même s’il y a près de 40 000 nouvelles mères et nouveaux pères chaque année au Québec, les seuls ouvrages que les deux hommes ont trouvés étaient des livres sur la maternité, des guides sur l’allaitement ou des guides pratiques écrits par des femmes. «Dans tout ce que je lisais, il manquait un ingrédient. Probablement une petite touche de masculinité: une espère de Grrr, une odeur de mâle en rut, un torse velu et du eye of the tiger», ont-ils écrit dans le préambule. «Notre but était de parler aux pères pour expliquer notre vision de la parentalité au quotidien», explique Matthieu Turgeon. «Par exemple, ma blonde et moi, on n’a pas du tout la même façon de parler de son accouchement. Elle raconte que ce n’était pas si pire, alors que j’étais sûr qu’elle allait arracher les barreaux du lit! Avec le livre, on voulait entre autres s’amuser avec la différence des genres.»

C’est ainsi que les lecteurs feront la connaissance de Bébé-Luciole (le bébé naissant de Mathieu), de Princesse et de FX (la fillette et le garçon de Pascal). Au fil de leur lecture, ils feront également connaissance avec les différents types de papas lors des cours prénataux (version Sphinx, Sacoche, Expérimenté, Fantôme, Détaché), ils découvriront la théorie voulant que tu-devras-pleurer-quand-bébé-va-se-présenter parce que tout le monde trouve ça cute, ou encore le conseil de traiter sa femme comme un client le jour de son accouchement: parce qu’elle a toujours raison.

Viendront ensuite les trucs pour développer son autorité, gérer les devoirs avec un enfant très énergique, trouver du temps pour soi (disons cinq minutes par semaine) ou apprendre le dialecte émotif d’une petite fille. Notons également la suggestion de faire croire à ses enfants que la voiture familiale est vivante, qu’elle sent tout et qu’elle voit tout: vous pourrez ainsi régler les conflits entre frère et sœur (la voiture sachant bien sûr qui a commencé la querelle), en plus de leur apprendre à fermer les portes d’auto délicatement pour ne pas faire de peine à ladite voiture.

Afin de mettre en mots tous ces conseils et ces tranches de vie farfelues, les deux papas ont dû faire de petits miracles avec leur agenda. «Je travaillais le jour, je m’occupais des enfants le soir et je m’étais fixé un rendez-vous d’écriture hebdomadaire les dimanches entre 22 h et minuit», explique Matthieu Turgeon. «Comme Pascal est monoparental, il avait plus de temps pour lui lorsque ses enfants étaient chez leur mère. Mais des deux côtés, on a trouvé ça très exigeant d’écrire un livre avec la fatigue des tâches quotidiennes. Maintenant, on espère que les hommes vont se sentir interpellés par notre livre.»

Questionné sur sa première incursion dans le monde de l’édition, Turgeon affirme qu’il rêvait de son premier bébé littéraire depuis longtemps. «Au secondaire, j’écrivais des poèmes et j’ai toujours eu l’ambition d’écrire un roman. J’en avais commencé un quand j’étais plus jeune, mais je l’avais mis sur la glace après un chapitre, en réalisant tout le travail qu’il fallait faire. J’espérais trouver un sujet qui allait me donner l’énergie d’aller jusqu’au bout. Je suis vraiment très fier de ce qu’on a accompli et d’avoir été édité.»

Si Matthieu Turgeon est d’avis que la première année de son Bébé-Luciole était la plus intéressante en termes de littérature de papas, Pascal Lachapelle a déjà la tête pleine d’idées pour écrire la suite de ses aventures.

Voyez la page Facebook de Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!

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