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Jean Doré affirme avoir dit non à la corruption

Jean Doré affirme avoir dit non à la corruption
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Jean Doré, ancien maire de Montréal de 1986 à 1994, a confié à l'animateur Benoît Dutrizac de la station de radio 98,5, avoir déjà été l'objet d'une tentative de corruption.

Jean Doré a raconté à M. Dutrizac que deux semaines avant les élections de 1986, où il allait être élu pour la première fois à l'hôtel de ville de Montréal, un homme l'avait attendu avant une assemblée publique avec une enveloppe ouverte qui contenait « beaucoup de brun ». L'homme lui avait dit : « Écoutez M. le maire, on peut vous appeler M. le maire, parce que c'est presque déjà fait, on a pensé vous donner un petit coup de main pour les cadeaux de Noël des enfants. » Jean Doré lui avait alors dit de passer par la voie légale.

M. Doré croit que son administration a été peu touchée par la corruption parce que, dès le départ, elle a envoyé le message qu'elle n'accepterait pas de pots-de-vin et qu'elle se ferait un devoir de contrôler les fonctionnaires.

« Dès que tu as accepté la première enveloppe, tu es l'objet de chantage. Et ils se passent le mot. Une fois que tu mets le doigt dans l'engrenage, tu y passes au grand complet. Et c'est bien difficile d'en sortir sans être abîmé. » — Jean Doré

L'ancien maire souligne également que quand les gens se sentent surveillés, ils sont plus prudents.

« Les directives que j'ai données au directeur général de la Ville, c'est de leur compliquer la vie. [...] On ne peut pas tout savoir, on ne peut pas tout contrôler. C'est possible que des choses se soient produites, mais je peux vous dire qu'on a tout fait pour maintenir la barre haute et assurer l'intégrité totale de la gestion des fonds publics », dit-il.

« Aveuglement volontaire » de Gérald Tremblay

Par ailleurs, pour ce qui est de l'ex-maire Gérald Tremblay, Jean Doré est convaincu qu'il « ne s'est jamais mis d'argent dans les poches ».

« Il n'avait pas besoin de faire ça. Il avait une fortune personnelle avant d'être maire. Mais son problème a été d'abord d'être naïf, et ensuite de se centrer sur ses projets de développement et de refiler le contrôle de la machine à son ami Zampino, qui malheureusement avait pris de mauvaises habitudes du côté de Saint-Léonard avant d'être président du conseil exécutif. Et ça, je dirais que c'est de l'aveuglement volontaire », lance M. Doré.

Jean Doré indique qu'il était temps que quelque chose se passe et que le gouvernement a trop tardé pour réagir. Il croit aussi qu'il est urgent que Québec limite les dépenses électorales, pour contrôler les besoins de financement et les tentations.

Il espère également que les élections municipales de novembre 2013 permettront de changer la donne pour Montréal. « Montréal est une ville qui connaît des choses qui vont bien. Mais on a une administration qui n'est pas à la hauteur du dynamisme du milieu ». M. Doré souhaite voir « de nouvelles figures arriver » à l'occasion des nouvelles élections.

Commentant la candidature de Denis Coderre à la mairie de Montréal - qui n'est pas encore officialisée -, Jean Doré a dit que « c'est un gars qui est très habile dans l'autopromotion, mais pour Montréal, ce n'est pas nécessairement le genre de personne que ça prend ».

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