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Les anglophones se méfient du PQ, selon un sondage

Les anglophones se méfient du PQ, selon un sondage
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Les efforts déployés par le Parti québécois pour établir des liens avec la population anglophone de la province échouent, révèle un nouveau sondage commandé par la CBC.

L'enquête réalisée par EKOS Research suggère que les anglophones du Québec ne font pas confiance au gouvernement du PQ, et que 84 % d'entre eux croient que le parti limiterait leurs droits linguistiques s'il obtenait une majorité à l'Assemblée nationale.

Nombreux anglophones s'interrogent sur leur avenir au Québec depuis l'élection du gouvernement péquiste minoritaire en septembre dernier. Ainsi, 42 % des personnes interrogées ont déclaré avoir envisagé de quitter la province à la suite de la victoire du PQ.

À la question « Pour quel parti voterez-vous lors des prochaines élections? », le parti souverainiste se classe derrière le Parti vert, Québec Solidaire et même l'option « autre ». Seulement 1 % des personnes interrogées voterait pour le PQ.

Jean-François Lisée, ministre péquiste responsable des relations avec les anglophones, reconnaît que la division est profonde et qu'elle remonte à une « année traumatique », la première victoire du PQ en 1976.

« Il y a eu un changement de pouvoir. Il y avait une présence trop prolongée des patrons anglophones et d'employés francophones. Un réel changement devait arriver, mais il n'a pas toujours été fait de manière délicate », affirme-t-il.

C'est cette « révolution linguistique » qui a créé la base du conflit entre les Québécois anglophones et le parti, estime-t-il.

Alors que M. Lisée insiste sur le fait que les tensions historiques ne présagent pas des relations futures du parti avec la communauté anglophone, d'autres soulignent que l'attitude récente du parti renforce cette division.

Selon le député libéral Gerry Sklavounos, les projets invoqués par le gouvernement Marois de durcir la loi sur la langue et d'introduire une « charte de la laïcité » rebutent les anglophones.

« C'est le genre de politiques avec lesquelles le PQ aime jouer, et c'est le prix à payer pour faire de la politique de la division. Il est évident que ces positions inquiètent les minorités et la communauté anglophone », souligne M. Sklavounos.

Le PQ concède que même s'il tente de rassurer les anglophones, son attrait auprès de cette communauté sera toujours limité tant et aussi longtemps que le parti favorisera la souveraineté du Québec.

Selon le ministre Lisée, il faut « modifier le cadre du débat » loin du discours d'assimilation. L'objectif du PQ serait plutôt de bâtir une forte majorité francophone, soutenue par de fortes communautés anglophone et autochtone.

« La confiance est quelque chose que vous pouvez perdre en un jour, mais qui prend des mois ou des années à reconstruire », souligne le ministre des Relations internationales. « Nous avons décidé de commencer à le faire. Alors, bien sûr, nous n'y sommes pas encore arrivés, ... mais changer le cadre du débat est très important », poursuit-il.

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