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Claudia Bouvette: de «Mixmania» à «30 vies» (ENTREVUE)

Claudia Bouvette: de «Mixmania» à «30 vies»
Radio-Canada

Les jeunes téléspectateurs de Mixmania avaient craqué pour Claudia Bouvette à un tel point qu’ils l’avaient nommée porte-parole du groupe des filles les Glamies, lors de la deuxième saison de la populaire téléréalité de VRAK.TV, au printemps 2011. Sitôt le concours entamé, plusieurs avaient remarqué le charisme naturel et l’aisance sur scène de la candidate de Bromont. Celle-ci avait même été choisie pour interpréter, en duo avec son camarade Jérémy, la ballade Tant que l’on s’aime qui figure sur l’album dérivé de l’émission.

Près de deux ans après la fin de la grande aventure qui l’a fait connaître, Claudia poursuit son petit bonhomme de chemin dans le milieu artistique. Après s’être engagée dans quelques publicités et avoir chanté en première partie du spectacle de Michel Rivard l’été dernier, la jeune femme fait maintenant partie de la distribution de 30 vies où elle prête ses traits à Sarah-Maude Petit, l’une des élèves de la classe de biologie de Maxim Bouchard (Karine Vanasse). Un défi qui l’emballe au plus haut point.

«Sarah-Maude est une fille avec beaucoup d’assurance, qui dit ce qu’elle pense», dépeint Claudia lorsqu’on lui demande de décrire son personnage. «Elle forme un tandem avec sa meilleure amie, Charlie Jobin, qui est jouée par Jenyane Provencher, et elles ont d’autres copines qui les suivent dans leurs petites manigances (rires). Dans une description de l’un des textes, on disait que Sarah-Maude était le pétard de la classe! (rires)»

Au moment de réaliser l’entrevue avec Le Huffington Post Québec, Claudia ignorait toujours quelles péripéties attendaient son alter ego. L’auteure, Fabienne Larouche, ne ficelant ses intrigues qu’à quelques jours du tournage de celles-ci, la demoiselle n’était pas en mesure de dire qui allaient être ses principaux partenaires de jeu et sur combien d’épisodes devait s'étaler l’histoire de Sarah-Maude. Mais, déjà habituée au rythme effréné de la production, l’actrice en devenir reconnaît à quel point la machine 30 vies est rodée au quart de tour, et profite au maximum de l’expérience qui lui permet d’acquérir un solide bagage.

«Je m’étais fait dire que c’était un quotidien hors du commun, parce que ça roule extrêmement vite», détaille-t-elle. «Les scènes qu’on tourne sont diffusées la semaine suivante à la télévision. Alors, on ne peut pas se permettre de prendre du retard. C’est stressant, c’est beaucoup de travail, mais moi, j’aime quand ça va vite et que ça n’arrête pas. Je suis quelqu’un qui doit toujours être occupé. Alors pour moi, c’est parfait.»

La menue jeune fille, qu’on a d’abord connue grâce à sa jolie voix, a aussi eu l’occasion de pousser la chansonnette dans les studios de la série radio-canadienne; c’est elle qui interprétait la pièce La plus belle pour aller danser qui accompagnait le segment final de l’épisode du 5 février.

Retomber sur terre

Claudia Bouvette ne s’en cache pas: elle a vécu difficilement l’après-Mixmania, cette période de transition entre la vie dans un loft cinq étoiles, entourée de sept autres adolescents où cours de danse, de chant et de jeu, rencontres avec des artistes établis et activités de promotion ponctuaient le quotidien et celle, plus normale, d’une gamine de son âge, faite d’école et de tâches routinières. Le fait de devenir des vedettes instantanées et de devoir gérer ce statut une fois les caméras éteintes n’a pas été de tout repos pour les nouvelles idoles, qui déclenchaient des vagues de hurlements hystériques partout sur leur passage.

«Je pense qu’on n’était pas prêts à vivre quelque chose d’aussi gros», avoue Claudia. «On a vécu quelque chose de complètement inhabituel. On était la nouvelle génération; ça faisait huit ans que le premier Mixmania avait été diffusé. Pendant deux mois, on a été “encabanés”, sans contacts avec l’extérieur, sans même pouvoir regarder la télévision. On était dans un autre monde et on faisait des trucs vraiment agréables. Alors, quand je suis revenue à la vie normale et qu’il a fallu que je retourne à l’école, j’ai trouvé ça extrêmement difficile.»

«Sans compter qu’avec les autres participants, on s’aimait vraiment beaucoup. Ça nous a brisé le cœur d’abandonner l’univers qu’on s’était créé dans l’appartement. La dernière journée, ça a pris quatre heures faire nos valises, tellement on pleurait! On s’est trop aimés! (rires)».

Heureusement, ces liens qui se sont tissés entre les membres des deux formations, Glamies et Stepzone, se sont solidifiés au-delà de Mixmania et encore aujourd’hui, la joyeuse bande ne rate pas une opportunité de se téléphoner ou de s’organiser un souper retrouvailles. Aux dires de Claudia, la fin de la tournée de spectacles qui s’est conclue au début de l’année 2012 a été un peu plus facile à absorber.

Cet important chapitre de sa vie a été si déterminant pour elle qu’aucun doute ne subsiste désormais dans son esprit: c’est bien sous les projecteurs qu’elle souhaite dessiner sa carrière. Après avoir fait ses études secondaires au printemps dernier et entamé une session dans un programme d’accueil et intégration au cégep à l’automne, celle qui soutient ne pas être une «fille d’école» prend actuellement une pause des bouquins, le temps de s’imprégner pleinement de l’épopée 30 vies. Elle songe à reprendre le collier par la suite, dans une discipline reliée de près ou de loin à la comédie musicale, elle qui s’adonne à la danse hip-hop et qui éprouve aussi un penchant pour les arts plastiques.

«Quand j’étais petite, je disais souvent à ma mère que je ne travaillerais jamais dans un bureau», rigole Claudia. «Je ne suis pas une personne tellement stressée. J’y vais au jour le jour et je prends ce qui vient. Je suis une artiste typique, pas organisée, un peu bohème!»

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