La candidature de Joyce Murray à la tête du Parti libéral du Canada a obtenu le soutien d'une source inattendue : la chef du Parti Vert, Elizabeth May.
Dans un blogue affiché dans le site Internet du parti, Mme May rend hommage à Mme Murray pour avoir avancé l'idée d'une union des forces libérales, néo-démocrates et du Parti Vert à l'occasion des prochaines élections, dans le but de vaincre les conservateurs de Stephen Harper, un scénario que Mme May suggère depuis quelque temps déjà.
Précisant qu'elle n'appuiera aucun candidat à la course au leadership libéral, Mme May ajoute qu'il est « bien évident » qu'une bonne performance de Mme Murray rehausserait leur intérêt commun pour une collaboration électorale.
Elle note que certains militants du Parti Vert ont adhéré au Nouveau Parti démocratique lors de la course à la succession à Jack Layton, l'an dernier, dans le but d'appuyer Nathan Cullen, qui a suggéré un plan semblable de collaboration électorale parmi les formations politiques dites progressistes.
Mme May a par ailleurs confié que des militants du Parti Vert lui demandent s'ils devraient jouer un rôle actif dans la course au leadership du Parti libéral du Canada. Elle ne compte pas les en dissuader, laisse-t-elle sous-entendre.
En vertu de la proposition de Mme Murray, les associations locales de circonscriptions auraient le pouvoir de tenir un scrutin éliminatoire afin de nommer un candidat progressiste unique pour affronter le Parti conservateur où ses candidats seraient le plus menacés.
Mme Murray a précisé qu'il s'agirait d'une mesure unique, visant à défaire M. Harper aux prochaines élections. Ensuite, elle proposerait une réforme du système électoral afin que la proportion de sièges de chaque parti à la Chambre des communes reflète davantage le pourcentage du vote populaire.
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, a catégoriquement rejeté tout projet d'union avec le Parti libéral du Canada et le Parti Vert.