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Assurance-emploi : la tension toujours vive à Tracadie-Sheila

Assurance-emploi : la tension toujours vive à Tracadie-Sheila

Des centaines de manifestants en colère à Tracadie-Sheila, au Nouveau-Brunswick, dénoncent une nouvelle fois la réforme de l'assurance-emploi.

Environ 500 personnes ont momentanément bloqué le pont qui donne accès à la rue Principale et au centre-ville. Les manifestants se sont ensuite dirigés au bureau du député provincial Claude Landry.

Les manifestants dénoncent les répercussions anticipées de la réforme entrée en vigueur il y a plus d'un mois, et ils réclament son abolition.

Les policiers ont prévenu les manifestants qu'ils s'exposeraient à des conséquences s'ils bloquaient la circulation comme ils l'ont fait lundi.

Il s'agit de la quatrième manifestation en six jours dans cette ville de la Péninsule acadienne.

Lundi, la manifestation a duré toute la journée. Elle a connu des moments chauds lorsque des manifestants ont incendié des pneus. Des bousculades sont aussi survenues.

Ces événements ont perturbé la quiétude de la collectivité. Certains manifestants ont affirmé que le mouvement avait pris une tournure qu'ils ne souhaitaient pas. « Ce n'était pas voulu. Ce n'est pas ça qui était le but. Si le monde devient révolté trop, on ne sait jamais ce qui peut arriver », explique Denis Lanteigne, un travailleur saisonnier qui a participé à la manifestation de lundi.

Le maire de Tracadie-Sheila, Aldéoda Losier, souligne que le conseil municipal ne tolèrera pas de débordements. Les manifestations font aussi des mécontents.

« Je pense qu'il faut mettre à l'avant-plan que faire une manifestation pacifique, il n'y a pas de problème avec ça, quand même que les gens auraient ralenti le trafic au centre-ville. Le problème c'est lorsqu'ils empêchent la liberté. Il y a des gens qui appelaient hier matin pour dire qu'ils ne pouvaient pas aller chercher leurs médicaments. Il y en a qui voulaient aller au centre-ville. Ils avaient peur d'aller à l'hôpital », déplore Aldéoda Losier.

Les policiers avaient dispersé les derniers manifestants en fin d'après-midi.

Un manifestant accusé

Selon la GRC, un homme de 33 ans de Rivière-du-Portage a comparu en cour provinciale, mardi matin, à Tracadie-Sheila. Il a été accusé d'avoir proféré des menaces pendant la manifestation de lundi.

L'accusé a été arrêté lundi vers 18 h. Il a répondu à l'accusation en se disant non coupable. Il a été relâché sous condition, et il devra recomparaître en cour en juin.

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