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Le nouveau Cabinet ontarien est assermenté

Le nouveau Cabinet ontarien est assermenté

Plus du tiers du nouveau Cabinet ontarien, qui a été assermenté lundi en compagnie de la première ministre Kathleen Wynne, est formé de nouveaux venus.

Sur 27 ministres, 10 étaient des députés d'arrière-ban sous l'ancien dirigeant, Dalton McGuinty.

Mme Wynne mise sur du sang neuf, pour donner l'image d'un gouvernement renouvelé. Les libéraux sont au pouvoir depuis neuf ans. Ils sont, toutefois, minoritaires à l'Assemblée législative et la nouvelle première ministre devra composer avec les demandes de l'opposition pour rester au pouvoir.

Le poste clé de ministre des Finances sera occupé par Charles Sousa. Il avait soutenu, à la surprise générale, Mme Wynne plutôt que son adversaire Sandra Pupatello lors du congrès à la direction du Parti libéral.

L'ancien banquier et ministre de l'Immigration et du Travail deviendra, en tant que ministre des Finances, le nouveau pilier du gouvernement libéral minoritaire, qui s'efforce d'éliminer un déficit de près de 12 milliards de dollars, soit le déficit le plus élevé de toutes les provinces.

La nouveauté est aussi visible à la tête du ministère de l'Éducation, où Laurel Broten, qui était associée à la loi spéciale 115 et aux contrats de travail imposés aux enseignants par le gouvernement, a été remplacée par une nouvelle venue au Cabinet, la députée de Guelph et ex-conseillère scolaire Liz Sandals.

Le ministre d'expérience Bob Chiarelli hérite de l'épineux dossier de l'énergie, à la suite de la coûteuse annulation de deux projets de centrales électriques.

Madeleine Meilleur demeure ministre de la Sécurité communautaire et conserve la responsabilité des Affaires francophones.

La première ministre Kathleen Wynne, une députée de Toronto, avait déjà confirmé qu'elle gérerait aussi le ministère de l'Agriculture, afin de se rapprocher des régions.

Premier discours officiel

Dans son premier discours officiel en tant que première ministre, Kathleen Wynne, a parlé de bâtir une société plus juste et une économie plus solide.

Elle promet un retour à l'équilibre budgétaire pour l'année 2017-2018.

En éducation, la première ministre affirme que la première tâche de sa ministre Liz Sandals sera de retisser les liens avec les enseignants et assurer un retour des activités parascolaires dans toutes les écoles secondaires.

Le gouvernement désire aussi réformer l'aide sociale et améliorer le taux d'emploi chez les jeunes.

La nouvelle session parlementaire commencera le 19 février.

Trop de ministres?

Les partis d'opposition critiquent la taille du Cabinet en faisant valoir qu'un plus petit nombre de ministres aurait été plus efficace.Les conservateurs auraient aimé une équipe réduite à 16 membres plutôt que 27.

L'opposition affirme également que les nouveaux membres du Cabinet apportent peu de changements, autant par rapport au ton qu'au contenu.

Avant même l'annonce de la composition du Cabinet, les conservateurs avaient déjà déclaré que ce serait du pareil au même. « Tous les libéraux ont voté en faveur du budget qui a mis l'Ontario dans le pétrin », avait affirmé le chef du Parti conservateur, Tim Hudak.

La chef du Nouveau Parti démocratique, Andrea Horwath, soutient, de son côté, qu'il est « difficile de dire si l'arrogance du gouvernement émane des individus ou si c'est une attitude ancrée au sein de l'ADN du parti libéral ».

Le Nord

La porte-parole du groupe de défense de l'environnement Wildland Leagues, Anna Baggio, espère que le nouveau ministre du Nord et des Mines ne sera pas à la solde de l'industrie minière. « Avec le début de l'exploitation de nouveaux gisements, comme au Cercle de Feu, le ministre devra être responsable dans ses décisions », dit-elle.

L'Association des prospecteurs de l'Ontario aimerait que le nouveau ministre facilite les relations entre l'industrie et les Premières Nations.

Selon le politologue du Collège universitaire Glendon de Toronto, Alexandre Brassard, les défis d'ordre économique sont aussi importants que ceux des mines.

« Les grands enjeux du Nord, c'est l'emploi, c'est le développement économique, les infrastructures aussi. Ce sont des enjeux qui sont partagés par les autres régions ».

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