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Drame à Dorval: tentative de libération pour les funérailles du grand frère

Drame à Dorval: tentative de libération du jeune
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MONTRÉAL - L'enfant de 12 ans accusé d'avoir tué son frère à Dorval reviendra mardi prochain devant le tribunal dans l'espoir d'obtenir une libération pour assister aux funérailles.

L'avocate Sonia Harvey, membre de l'équipe de procureurs de la défense, a expliqué que la famille voulait qu'il assiste aux funérailles de son grand frère.

«C'est très important pour eux qu'il soit remis en liberté pour pouvoir aller aux funérailles de son frère. C'est un deuil qui se vit en famille et ils veulent la famille présente», a-t-elle déclaré.

Le garçon a été accusé mardi d'homicide involontaire relativement à la mort de son grand frère de 16 ans. Il a plaidé non coupable.

L'identité des deux garçons ne peut être révélée, car ils sont tous les deux mineurs.

L'avocate a plaidé vendredi que le corps de la victime sera exposé au salon funéraire mercredi prochain et que les funérailles auront lieu le lendemain, ce qui rend urgente la tenue d'une audience sur la libération sous caution.

«C'est évident que s'il n'était pas remis en liberté mardi, nous allons demander une permission spéciale pour des motifs humanitaires pour qu'il puisse être présent», a déclaré Me Harvey.

Ces audiences sont habituellement tenues dans les trois jours suivant la détention initiale, mais la Couronne n'est pas disponible lundi prochain.

Le jeune garçon avait une expression neutre quand il a comparu vendredi en Chambre de la jeunesse du Québec, à Montréal, vêtu de jeans et d'un chandail. Ses parents et plusieurs membres de sa famille ont assisté à l'audience.

Me Harvey a demandé du soutien psychologique pour son client. Elle a indiqué que le garçon n'avait rencontré qu'une infirmière depuis qu'il a été placé en détention, plus tôt cette semaine.

Une autre membre de l'équipe légale du garçon a fait valoir que même consulter un médecin pourrait l'aider.

«Nous ne sommes pas des experts mais il s'agit clairement d'un enfant de 12 ans qui a subi un choc, et on veut donc que quelqu'un puisse évaluer s'il a besoin d'aide», a déclaré Me Karine Doherty.

Le juge Gilles Ouellet a accepté vendredi de le confier à la Direction de la protection de la jeunesse afin qu'il puisse obtenir de l'aide pyschologique.

La Couronne a indiqué qu'elle s'opposerait à la remise en liberté mardi. La procureure Marie-Claude Bourassa a indiqué qu'elle invoquerait différentes raisons, dont la gravité du crime.

Les autorités disent détenir des preuves selon lesquelles la tragédie, survenue lundi dans une résidence de Dorval, dans l'ouest de l'île de Montréal, n'était pas un accident.

Le garçon fait aussi face à des accusations de possession d'une arme prohibée et chargée.

S'il était reconnu coupable d'homicide involontaire, il pourrait écoper une peine maximale de trois ans de détention. Il ne peut être condamné à une peine pour adulte.

Les policiers ont indiqué que la victime avait reçu une balle dans le haut du corps, tirée d'une arme de poing qui pourrait appartenir à un membre de la famille. La Couronne a indiqué que l'enquête se poursuivrait.

La Couronne n'a pas donné de détails supplémentaires sur la provenance de l'arme ni les circonstances du drame.

Les parents du jeune ont pu voir leur fils en privé après l'audience, dans une autre partie du tribunal.

Selon Me Doherty, l'adolescent comprend plutôt bien le processus judiciaire et il est impatient d'être libéré.

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