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Apple, Microsoft, IBM: dur dur d'être numéro un dans le monde de la High-tech

Apple, Microsoft, IBM: dur, dur d'être N°1
AFP

TECHNO - Dur dur d'être N°1. Apple a annoncé mercredi 23 janvier dans la soirée, après la clôture de Wall Street, des prévisions décevantes pour le prochain trimestre.

La société de Cupertino table sur chiffre d'affaires de seulement 41 à 43 milliards de dollars, quand la prévision moyenne des analystes était jusqu'ici de 45,6 milliards. Et à l'ouverture de la Bourse de New-York jeudi matin, l'action Apple plongeait de 12,05%, pour s'échanger à 452,07 dollars à 14h40 (heure française). Il faut remonter au 27 janvier 2012 pour trouver un cours de clôture inférieur, à 447,28 dollars.

Pour autant, la marque à la pomme reste clairement compétitive et sa situation est loin d'être dramatique. Les résultats des derniers trois mois sont ainsi toujours au beau fixe, avec un bénéfice net 13,1 milliards de dollars, stable sur un an. Les ventes d'iPhone et d'iPad ont atteint des records avec 47,8 millions et 22,9 millions d'unités, soit des croissances de 29% et 49% sur un an.

Ces résultats en demi-teinte tombent alors qu'Apple accumule les mauvaises nouvelles depuis plusieurs mois: plongeon de son action en bourse, diminution des commandes d'écrans pour l'iPhone 5... Bref, tout n'est plus si rose pour la pomme, autrefois considérée comme le géant indétrônable du smartphone.

L'annonce d'un iPad mini longtemps critiquée par Steve Jobs, l'échec de Maps (le service de cartographie décriée d'Apple), l'iPhone 5 décevant pour les analystes... La pomme serait-elle en train de se ringardiser?

Apple n'est pas la première société high-tech quasi-monopolistique à subir ce genre de revers de fortune. On pourrait presque parler de règle, tant les anciens N°1 ont tous perdu de leur superbe depuis 40 ans. Si ces sociétés sont encore rentables et affichent une santé financière à toute épreuve, force est de constater que toutes ou presque ont perdu la qualité qui a fait d'eux un géant: l'innovation.

Retour sur ces entreprises qui ont longtemps été choyées par tous avant de devenir simples suiveuses.

IBM

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Ce fut le premier grand géant de l'informatique. Créée en 1911, International Business Machines (ou encore Big Blue pour les intimes) ne prendra véritablement son essor qu'au sortir de la Seconde guerre mondiale. Premiers langages informatiques, premiers disques durs, invention de la disquette, uniformisation de l'informatique... IBM est à la pointe sur toutes les avancées dans ce qui n'est encore que la naissance des ordinateurs.

La belle histoire continue jusque dans les années 70-80, où la société américaine se pose comme première capitalisation boursière. Mais vers la fin des années 80, l'informatique se démocratise (ironiquement, grâce aux idées d'IBM), pour le plus grand mal de l'entreprise américaine.

La société n'a en effet pas su se réinventer afin de s'adapter aux ordinateurs grands publics et sera détrônée par Microsoft... et Apple. Entre 1991 et 1993, IBM perd 16 milliards de dollars et sa place de leader.

Attention toutefois: si IBM a perdu de sa superbe, la société affiche depuis plusieurs années des bénéfices qui se chiffrent en milliards (16 milliards de dollars en 2012) grâce à une réorientation vers les services aux entreprises et la création de logiciels. Mais l'innovation ne vient plus de Big Blue depuis longtemps.

SONY

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Alors qu'IBM pose les bases de l'informatique telle que nous la connaissons, un autre géant, japonais cette fois, révolutionne nos vies avec un outil simple, mais diablement efficace: le Walkman. Dans les années 70-80, Sony innove entre autres avec le fameux baladeur, mais aussi avec le premier caméscope grand public, la cassette couleur, la disquette 3,5 pouce... Bref, la société est montrée en exemple.

Si l'entreprise japonaise a depuis réussi à se diversifier en s'attaquant avec succès au marché des consoles de jeux vidéo avec sa PlayStation, Sony a été totalement dépassé par l'avènement des mp3 et de la musique dématérialisée. En 2012, le groupe a annoncé des pertes record et annonce une vague de licenciements.

MICROSOFT

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Le successeur d'IBM. L'éternel rival d'Apple dans les années 90. Avec Microsoft, Bill Gates a réussi à démocratiser l'informatique en permettant à tout un chacun d'utiliser un ordinateur grâce à son système d'exploitation Windows en 1985. Microsoft continue d'innover pendant plusieurs années, avec notamment sa suite bureautique Office et le fameux Word.

Mais depuis l'essor d'Internet, Microsoft est passé de suivi à suivant. Bing, Hotmail, Internet Explorer, Windows Phone... Les dernières grandes "innovations" du géant sont avant tout des tentatives pour coller aux véritables innovations des nouveaux géants. Pire: les nouveaux produits de Microsoft peinent à prendre leur place dans un marché toujours plus concurrentiel.

Dick Brass, qui fut vice-président de Microsoft de 1997 à 2004, affirmait ainsi dans le New York Times en 2010: "Microsoft est devenu empoté et n'est plus un innovateur compétitif".

La société continue bien entendu de peser dans l'informatique, mais l'inertie semble avoir pris le pas sur l'innovation dans la société de Bill Gates.

DELL & HP

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Avec l'avènement de Windows et de l'informatique grand public, deux entreprises se taillent la part du lion dans la vente de hardware (l'ordinateur en tant qu'objet): Dell et Hewlett Packard. Depuis les années 1980, les deux géants se livrent une guerre sans merci.

Mais depuis quelques années, l'un comme l'autre enregistrent des résultats de moins en moins compétitifs. Et l'arrivée des tablettes tactiles, couplée à la concurrence de plus en plus pressante des constructeurs asiatiques n'a pas arrangée leurs affaires.

En 2012, Dell, particulièrement mal en point, a accusé une baisse des ventes de 12,3%. C'est ce cercle vicieux qui a poussé Michael Dell, le célèbre fondateur (22ème fortune américaine), à reparler d'un retrait de sa cotation, après l'avoir déjà évoquée en 2010. De son côté, faute d'avoir su s'adapter à temps, HP se restructure dans l'urgence et violemment, avec la suppression de 27.000 emplois, soit... 8% de ses effectifs.

GOOGLE & FACEBOOK (?)

google facebook logo

Les nouveaux chouchous du moment vont-ils subit le même sort? Google et Facebook, dont la santé semble pour l'instant au beau fixe, vont-ils finir eux aussi par être relégués au rang de "suiveurs"?

Si Google annonce toujours des résultats au beau fixe et si l'innovation ne semble pas s'arrêter (Google Cars, Glasses, etc), l'entreprise peine à pénétrer un secteur extrêmement porteur depuis 2005: les réseaux sociaux. Le moteur de recherche enchaîne les échecs: Google Buzz, Wave, Google Plus... La société, qui fête ses 15 ans cette année, réussira-t-elle à rester numéro un? Réponse dans quelques années.

Du côté du jeune Facebook, il est encore plus difficile de faire des projections à long terme tant l'entreprise est jeune et tant sa croissance semble exponentielle. Pourtant, l'échec de son introduction en bourse et la difficulté qu'a l'entreprise à monétiser son audience sur le mobile pose de vrais problèmes pour l'avenir du plus grand réseau social du monde.

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