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Quartier D'Estimauville : François Picard exaspéré par les critiques

Quartier D'Estimauville : François Picard exaspéré par les critiques

Les commentaires de citoyens lors de la consultation publique sur le programme particulier d'urbanisme (PPU) du secteur d'Estimauville, jeudi soir, ont fait sortir le conseiller François Picard de ses gonds.

Les membres du conseil de quartier Maizerets ont reproché à la Ville de ne pas avoir donné assez de temps aux résidents pour étudier le document. Le PPU a été présenté le 19 décembre et les mémoires devaient être déposées jeudi.

Le porte-parole du conseil Martial Van Neste a affirmé que le délai était beaucoup trop court pour formuler leurs propositions sur leur projet. « On touche mon quartier. On ne me donne pas le temps pour être capable de vraiment y réagir. C'est quelque chose qui a une portée à long terme. On se fait passer dessus là », a-t-il déploré.

En colère, le vice-président du comité exécutif, François Picard, n'a pas mâché ses mots en entendant cette critique. « C'est cheap ! Ça fait cinq ans que ces terrains-là doivent être développés, s'ils n'ont pas de vision après cinq ans, après huit ans et bien débarqué de là, vous n'avez pas d'affaire là », a-t-il lancé.

François Picard, qui a déjà confirmé qu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat lors des prochaines élections municipales, a aussi ajouté que ce genre d'attitude de la part de certains citoyens avait eu raison de son engagement politique. « C'est pour ça que je suis écoeuré de la maudite politique. Des gens comme ça, restez chez vous! », a dit François Picard.

PPU bien accepté

Malgré certaines critiques, les commentaires concernant le PPU dans D'Estimauville étaient généralement positifs. La volonté de la Ville est de faire du quartier un pôle d'attraction économique et résidentiel. Le secteur, dévalorisé, compte présentement de nombreux terrains vacants, des commerces fermés, des locaux vides. Le développement résidentiel s'appui surtout sur l'aménagement de l'Écoquartier avec la création plus de 700 unités d'habitation.

La Ville souhaite aussi construire et attirer des commerces sur l'avenue d'Estimauville et le boulevard Sainte-Anne. L'aménagement d'édifices avec des commerces au rez-de-chaussée, des bureaux et des unités d'habitations aux étages supérieurs sera priorisé. Les édifices les plus élevés auraient jusqu'à 40 mètres de hauteur sur d'Estimauville.

Le PPU favorise aussi le transport en commun et les déplacements à pied ou à vélo. Une station de tramway pourrait éventuellement être aménagée sur le boulevard Sainte-Anne. Un nouveau terminus du RTC, de nouvelles pistes cyclables et des voies aménagées pour les piétons font aussi partie du projet.

Parmi les réticences exprimées sur le PPU, des citoyens qui habitent en périphérie craignent que les nouvelles constructions s'harmonisent mal dans le secteur et chassent les résidents à faibles revenus, à plus long terme.

François Picard a répondu que les loyers n'allaient pas augmenter du jour au lendemain et que la régie du logement était là pour protéger les locataires des hausses abusives.

Le PPU pour d'Estimauville devrait être adopté en février par le conseil municipal. La Ville souhaite par la suite développer un autre programme particulier d'urbanisme pour le boulevard Sainte-Anne, du quartier d'Estimauville jusqu'à la chute Montmorency.

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