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Les urgences montréalaises toujours débordées

Les urgences montréalaises toujours débordées

L'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal demande un effort supplémentaire aux hôpitaux pour faire face à un achalandage important des salles d'urgence, qui tarde à se résorber.

Jeudi matin, en conférence de presse, le directeur des affaires cliniques, médicales et universitaires de l'Agence, Frédéric Abergel, a expliqué que les hôpitaux de Montréal connaissaient actuellement un taux d'occupation particulièrement élevé.

Soulignant que les hôpitaux connaissent chaque année une période d'achalandage importante pendant les fêtes, M. Abergel a expliqué que la situation revient habituellement à la normale après les fêtes, ce qui n'est pas le cas cette année.

Pas de crise dans le réseau

Actuellement, plus de la moitié des salles d'urgence du territoire montréalais connaissent des taux d'achalandage supérieurs à 150 %, selon les données de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

Le directeur de l'Agence assure cependant que le réseau n'est pas en crise pour autant. Des mesures s'imposent cependant pour réduire cet achalandage, prévient M. Abergel.

Pour y parvenir, l'Agence augmente au niveau 3 son protocole de débordement dans tous ses hôpitaux de Montréal. Le niveau 3 est le plus élevé dans l'échelle des mesures de débordement.

L'Agence demande aussi un effort supplémentaire aux CSSS et organismes de première ligne pour prendre en charge les patients qui poursuivront leur convalescence à la maison.

Pour libérer des lits et des ressources, les hôpitaux procéderont à l'annulation et au report de chirurgies non urgentes, de rendez-vous en clinique externe et d'examens d'imagerie.

Priorité aux cas urgents

L'Agence assure que tous les cas urgents seront traités. Elle demande toutefois aux citoyens de contacter le service Info-Santé ou une clinique médicale avant de se rendre à l'urgence d'un hôpital, afin de ne pas aggraver les problèmes d'achalandage.

Selon Frédéric Abergel, plusieurs facteurs expliquent ce débordement des hôpitaux qui se prolonge cette année au-delà de la période des fêtes.

L'épidémie de grippe et de gastro-entérite qui a sévi pendant cette période a certes mis le réseau à rude épreuve, reconnaît M. Abergel, mais d'autres facteurs ont aussi contribué, selon lui, à cette situation exceptionnelle. Le nombre plus élevé de transports en ambulance vers les urgences de la région a aussi contribué au problème.

Un nombre plus élevé de patients s'est en effet rendu à l'urgence des hôpitaux en ambulance cette année. Qui plus est, la répartition des ambulances dans les hôpitaux de la région a aussi contribué au débordement de certains hôpitaux, constate M. Abergel.

Questionné sur l'impact des moyens de pression exercés par les ambulanciers pendant les fêtes, il dit qu'il ne semble pas qu'ils aient eu un impact significatif sur l'achalandage des hôpitaux, a fait remarquer Frédéric Abergel.

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