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Mali : la CPI ouvre une enquête sur des crimes de guerre présumés

Mali : la CPI ouvre une enquête sur des crimes de guerre présumés

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête, mercredi, sur des allégations de crimes de guerre perpétrés au Mali depuis janvier 2012.

« Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population par tout un éventail d'actes d'une extrême violence à tous les stades du conflit », a déclaré la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, dans un communiqué. « Je suis parvenue à la conclusion que certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome. »

Le Statut de Rome est le traité fondateur de la CPI.

Le site Internet du quotidien Le Monde relate des témoignages d'exécutions sommaires perpétrées par des soldats de l'armée malienne. Des exécutions auraient été conduites dans la ville de Mopti, une ville de 100 000 habitants située dans la région de Koona, au centre du pays.

Des soldats de l'armée malienne s'emploieraient à extirper des collaborateurs des combattants islamistes afin de les exécuter.

Par ailleurs, les combattants islamistes utiliseraient des civils comme bouclier humain à Diabali, près de la frontière mauritanienne, au nord de Bamako. Les combattants islamistes «ont deux stratégies : les populations comme boucliers et des enfants soldats comme combattants », a déclaré un responsable militaire sous couvert d'anonymat.

La présence d'enfants soldats au sein des milices islamistes est confirmée par l'organisme Human Rights Watch (HRW). Des témoins joints par HRW « ont décrit avoir vu de nombreux enfants, certains à peine âgés de 12 ans, prendre part activement aux combats ».

« Les témoins ont également indiqué que des enfants géraient des points de contrôle dans des zones affectées par les bombardements aériens menés par la France ou près des zones de combat actif », affirme l'ONG.

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