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Le cinéma québécois n'est pas en crise, malgré une baisse des entrées dans les salles

Le cinéma québécois n'est pas en crise
Getty Images

MONTRÉAL - Les productions cinématographiques québécoises n'ont peut-être pas fait un tabac aux guichets en 2012, mais elles ne cessent de cumuler les accolades dans les festivals nationaux et internationaux.

La question de la soi-disant crise du cinéma québécois était sur toutes les lèvres, mardi, lors du dévoilement des finalistes des prix Écrans canadiens.

Avec une récolte impressionnante de nominations — 93 personnes nommées sur 206 sont artisans du cinéma québécois — le Québec fait ainsi encore une fois bonne figure dans un festival, a rappelé la productrice d'«Inch'Allah», Kim McCraw.

«C'est une belle crise si c'est une crise en tout cas, a-t-elle ironisé. On est encore aux Oscar et nos films vont dans les plus grands festivals.»

«Il n'y en a pas de crise, a renchéri son collègue Luc Déry. Il y a une petite baisse au box-office cette année qui est circonstancielle à cause de deux ou trois films pour lesquels on avait de très grandes attentes et qui n'ont pas nécessairement eu les succès escomptés.»

Les parts de marché du cinéma québécois ont fondu comme neige au soleil en 2012, selon des données compilées par la firme Cinéac.

«C'est sûr qu'il y a un 'clash' entre la fréquentation des cinémas et le rayonnement. Pour ce qui est du rayonnement, c'est clair, il y en a un», a fait valoir Évelyne Brochu.

La comédienne juge néanmoins que le cinéma québécois jouit d'une réputation enviable. «C'est 'cool' le nombre de gens qui s'intéressent à notre cinéma. C'est un signe indéniable qu'il y a quelque chose qui se passe», a-t-elle dit.

Et le fait que deux films québécois — «Rebelle» et «Laurence Anyways» —mènent le bal en vue des prix Écrans canadiens tombe pile «à un moment où tout le monde remet en question la vitalité du cinéma québécois», a fait remarquer la productrice Lyse Lafontaine.

«Ça va pas si mal que ça! C'est drôle, on dirait qu'on se regarde le nombril, on pense que ça va mal, eh bien non. La créativité et le talent sont immenses ici, et je pense qu'il faudrait qu'on s'en souvienne.»

On se souviendra d'ailleurs qu'au cours des trois dernières années, une production québécoise s'est retrouvée dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a signalé Pierre Even, producteur du film «Rebelle». L'oeuvre signée Kim Nguyen tentera cette année de devenir le second long métrage québécois à remporter la précieuse statuette depuis «Les invasions barbares», en 2004.

«C'est sûr qu'on ne peut pas s'enorgueillir (des résultats) au box-office, mais je pense qu'il faut toujours regarder le cinéma québécois comme un ensemble. Et au niveau de la création, le cinéma québécois ne s'est jamais mieux porté», a plaidé M. Even, selon qui il faut malgré tout travailler à «reconquérir le public québécois».

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