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Le NPD veut reproduire dans les Prairies la vague orange québécoise

Le NPD à l'assaut des Prairies
CP

WINNIPEG - Les néo-démocrates fédéraux espèrent pouvoir copier leurs succès électoraux québécois dans les Prairies, mais des analystes politiques suggèrent que le Nouveau Parti démocratique (NPD) a du pain sur la planche.

Le NPD annonce pourtant qu'il élabore ce qu'il appelle "une vision audacieuse pour les habitants de l'Ouest, s'élançant des profondes racines du parti".

Selon la présidente du parti Rebecca Blaikie, il s'agit-là de motiver les gens de la base, tout comme ce que le parti a accompli pour gagner des sièges au Québec.

Mme Blaikie a été un rouage important de la machine néo-démocrate au Québec, où le parti a décroché le titre d'opposition officielle lors des dernières élections fédérales, en y décrochant 58 sièges.

Le NPD n'a que trois députés dans les Prairies: deux au Manitoba et un en Alberta. Le NPD n'a aucun député fédéral en Saskatchewan, lieu de naissance du parti.

Lors de la course au leadership, en février 2012, M. Mulcair a déclaré que la seule façon dont le parti pouvait poursuivre sur sa lancée était de conserver ces sièges québécois et prouver aux habitants de l'Ouest que les néo-démocrates peuvent correctement gérer l'administration publique.

Pour Jim Farnery, un professeur adjoint en science politique de l'Université de Regina, la question de la mise en valeur des ressources pourrait se révéler un problème pour le NPD.

"Bien sûr, nous pouvons décoder les termes marketing, ce sera favorable à l'environnement et durable et progresssiste et tout ce genre de choses, mais c'est assez dur à dire."

Les commentaires du chef néo-démocrate Thomas Mulcair sur le secteur de l'énergie n'ont pas été populaires en Alberta et en Saskatchewan.

Le chef de l'opposition a déclaré l'an dernier que le Canada souffrait du "syndrome hollandais", un phénomène économique qui associe l'exploitation de ressources naturelles et le déclin de l'industrie manufacturière locale. Il a dit plusieurs fois que la force économique de l'Alberta, principalement alimentée par les sables bitumineux, faisait bondir la valeur du dollar canadien et nuisait aux manufacturiers ailleurs au pays.

"Je crois que certaines personnes ont ressenti un état d'aliénation, alors que d'autres y trouvaient la confirmation de leur opinion", a dit Mme Blaikie.

Les avis des experts surviennent alors que M. Mulcair se prépare à rencontrer, mardi, ses homologues provinciaux, y compris le premier ministre manitobain Greg Selinger, ainsi que les leaders néo-démocrates Brian Mason, en Alberta, et John Nilson, en Saskatchewan.

Selon un responsable du bureau de M. Mulcair, cette initiative des Prairies fera partie des discussions à Ottawa. Parmis les sujets qui feront l'objet d'échanges, on retrouve l'économie, l'emploi, ainsi que l'énergie et les ressources naturelles.

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