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L'intervention des forces françaises au Mali a débuté (VIDÉO)

L'intervention des forces françaises au Mali a débuté
Reuters

L'intervention des troupes françaises au Mali a débuté vendredi en fin d'après-midi. Plus tôt dans la journée, François Hollande déclarait lors de ses voeux au corps diplomatique que la France répondait favorablement à la demande d'aide militaire formulée par les autorités maliennes.

La veille, les groupes islamique armés qui tiennent déjà le nord du Mali ont fait une percée vers le centre du pays. L'armée malienne a lancé vendredi une contre-offensive pour récupérer la localité de Konna (centre) prise la veille par les jihadistes.

Dans une déclaration télévisée en direct de l'Élysée vendredi à 18h15, François Hollande a confirmé le début de cet engament. "Les forces armées français ont apporté cette après-midi leur soutien aux forces armées maliennes, a dit François Hollande, l'existence du Mali était en question". Cet engagement "durera le temps nécessaire", a-t-il indiqué. "J'en informerai les Français régulièrement", a-t-il poursuivi. Il a affirmé que le parlement sera saisi "dès lundi", une obligation constitutionnelle. Le gouvernement aura à nouveau l'obligation de solliciter l'autorisation de l'Assemblée et du Sénat dans quatre mois si l'intervention militaire se poursuit.

L'Elysée a précisé que la décision du président Hollande d'engager les forces armées françaises avait été prise vendredi "matin en accord avec le président malien Dioncounda Traoré".

Regardez l'intervention de François Hollande :

Le chef de l'État n'a en revanche pas donné de précisions sur la nature de l'engament français (troupes au sol, aériennes...). Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères devrait préciser en début de soirée les moyens engagés par la France.

Vendredi en fin d'après-midi, un responsable de l'armée malienne avait affirmé au cours d'une conférence de presse à Bamako que des troupes françaises, nigérianes et sénégalaises sont engagées aux côtés de l'armée malienne.

"Au moment où nous vous parlons, des troupes venues du Nigeria, du Sénégal et de la France sont en appui à Sévaré (centre) à l'armée malienne. Ces troupes sont arrivées avec le matériel nécessaire pour faire face à la situation", a déclaré le chef des opérations militaires à l'état-major des armées, le colonel Oumar Dao.

Les combats de vendredi ont causé des "pertes" en vies humaines dans les deux camps, a par ailleurs affirmé Oumar Dao. "Comme dans toute guerre, l'armée malienne a subi des pertes, l'ennemi également, mais nous attendons de prévenir les familles des soldats décédés avant de rendre public un communiqué sur le bilan", a-t-il déclaré. Selon une source médicale malienne, une dizaine de "blessés graves", des militaires et des civils, ont été transférés des zones de combats vers l'hôpital Gabriel Touré de Bamako, l'un des plus grands de la capitale.

Un peu plus tôt dans la journée, un "grand reporter" du Parisien indiquait sur Twitter que des tirs se faisaient déjà entendre.

Vendredi dans l'après-midi, Paris a appelé les ressortissants français dont la présence au Mali n'est pas "indispensable" à quitter le pays.

Neuf otages français sont retenus sur le sol africain. Parmi eux, au moins six sont entre les mains d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). L'organisation terroriste a à plusieurs reprises menacé de les exécuter en cas d'intervention française sur le sol malien.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté le 20 décembre dernier à l'unanimité une résolution autorisant "pour une période initiale d'un an", le déploiement d'une force internationale au Mali.

Les premières réactions de politiques français après l'intervention de François Hollande :

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