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Le Conseil de sécurité de l'ONU demande une aide militaire rapide au Mali

Le Conseil de sécurité de l'ONU demande une aide militaire rapide au Mali
Radio-Canada.ca

Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé jeudi un « déploiement rapide » d'une force internationale au Mali, où des islamistes armés ne sont plus qu'à 20 km de la ville de Mopti, à quelque 640 km au nord de Bamako, la capitale.

Réuni d'urgence, le Conseil a constaté la « grave détérioration de la situation » sur le terrain. Dans une déclaration, il a demandé aux États membres « d'aider les forces de sécurité maliennes à réduire la menace représentée par les organisations terroristes » dans le nord du pays.

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a d'ailleurs demandé l'aide de l'ONU et de la France pour repousser une offensive des groupes armés islamistes.

La demande de M. Traoré est contenue dans deux lettres adressées l'une au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et l'autre au président français François Hollande. La lettre adressée aux autorités françaises est une « demande d'aide militaire », ont précisé des sources diplomatiques à l'ONU.

Jeudi, les rebelles islamistes maliens sont parvenus à chasser les forces gouvernementales de la ville stratégique de Konna (au sud-ouest de Tombouctou), selon des habitants et un porte-parole de l'insurrection. Ceux-ci rapportent que les affrontements ont été parmi les plus violents depuis que la rébellion s'est emparée du nord du Mali il y a neuf mois.

Le porte-parole du mouvement islamiste MUJAO, Oumar Ould Hamaha, a affirmé que les rebelles avaient pris les casernes et que toute la ville de Konna était sous leur contrôle.

La progression des rebelles a provoqué un vent de panique parmi les habitants de Sevare, localité tenue par les forces maliennes à 50 km plus au sud, non loin de Mopti. Ils ont pris la fuite, rapportent des organisations humanitaires.

Plus tôt, l'armée malienne annonçait la reprise du contrôle de Douentza, importante localité du nord-est du pays, première percée importante des forces gouvernementales depuis la prise de contrôle du nord du pays par plusieurs groupes insurgés l'an dernier.

La guerre de position se poursuit entre l'armée régulière et les rebelles alors que Paris et Bruxelles appellent à accélérer les préparatifs d'une intervention internationale dans la région. Le premier ministre canadien a clairement signifié mardi qu'il n'avait pas l'intention de jouer un rôle de premier plan dans ce dossier.

En marge de la signature d'un accord sur la promotion et la protection des investissements avec le chef de l'État du Bénin, président en exercice de l'Union africaine (UA), Stephen Harper a indiqué que le Canada étudiait la possibilité de contribuer aux forces que l'Union africaine (UA) devrait envoyer au Mali.

Il a expliqué qu'il n'y aurait pas d'intervention militaire canadienne directe. Mais le Canada pourrait contribuer à la formation de militaires maliens.

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