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Des étudiants veulent des résidences dans l'Îlot Voyageur

Des étudiants veulent des résidences dans l'Îlot Voyageur
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Des étudiants veulent récupérer la structure de béton de l'Îlot Voyageur pour la convertir en coopérative de résidences étudiantes.

Un groupe de sept étudiants, dont certains proviennent du département d'urbanisme de l'UQAM, a formé un regroupement appelé UTILE pour le Quartier Latin. Ce regroupement veut présenter un projet de développement de quelque centaines de résidences pour l'Îlot Voyageur au gouvernement du Québec, qui s'est porté acquéreur de l'infrastructure devant le fiasco financier qu'il avait provoqué dans les finances de l'UQAM.

L'acronyme UTILE signifie Unité de travail pour l'implantation de logements étudiants.

Le regroupement, qui a le soutien des centrales syndicales de la CSN et de la FTQ, veut éviter que le Programme particulier d'urbanisme (PPU) de l'arrondissement de Ville-Marie ne soit adopté dans sa forme actuelle. Le PPU, soutient le regroupement, prévoit la création de 2000 à 3000 unités de logements privées, ce qui contribuera à faire augmenter la valeur des immeubles et le prix des loyers.

Les étudiants déplorent l'absence de projets de développement d'appartements qui leur soit réservés.

Le regroupement UTILE pour le Quartier Latin s'inspire de l'initiative L'Estudiantine - une coopérative de solidarité en habitation étudiante -, mise sur pied à Sherbrooke. Le groupe s'est réuni pour la première fois le 27 novembre dernier et a lancé sa campagne de sensibilisation sur les médias sociaux dimanche dernier.

Un projet dans lequel l'UQAM s'est enlisée

L'UQAM s'était lancée, en 2005, dans un vaste projet immobilier qui devait s'autofinancer. Situé dans le quadrilatère formé par le boulevard Maisonneuve, et les rues Berri, Ontario et Saint-Hubert, le projet de l'Îlot Voyageur devait regrouper un pavillon de l'UQAM, des résidences étudiantes, un immeuble de bureaux, un stationnement souterrain et une nouvelle gare d'autobus.

Les difficultés accablant l'Îlot Voyageur, couplées à celles entourant la construction du pavillon des sciences Pierre-Dansereau, ont poussé l'UQAM dans un gouffre financier de 300 millions de dollars. Le gouvernement du Québec avait mis un terme aux déboires de l'établissement en rachetant l'ensemble du projet en 2010.

Depuis la reprise du projet par Québec, la gare d'autocars a été ouverte et un projet de campus a vu le jour. Le gouvernement du Québec a annoncé la création d'un nouveau complexe consacré à l'enseignement et à la santé publique dans le complexe de l'Îlot Voyageur en décembre 2011. Le complexe, qui portera le nom de Campus de santé publique Norman-Bethune, s'articulera autour de l'École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM), qui sera construite à l'intersection de la rue Berri et du boulevard de Maisonneuve, où se situent actuellement les terrains de l'Îlot Voyageur.

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