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Ségolène Royal au gouvernement en France? Les rumeurs se multiplient

Ségolène Royal au gouvernement en France?
AFP

POLITIQUE - L'arrivée de Ségolène Royal au gouvernement est-elle imminente? En tout cas elle fait débat. Alors qu'il y a quelques jours la présidente de la région Poitou-Charentes se comparaît à une joueuse "sur la touche" capable de revenir à tout moment sur le terrain", des déclarations de politiques se sont succédées.

L'idée fait peu à peu son chemin et plusieurs signaux sont au vert. Revue de détail.

ON PARLE BEAUCOUP D'ELLE

Le retour de Ségolène Royal? "Possible", jugeait mercredi 2 janvier un très proche de François Hollande dans le quotidien Le Figaro. Qui semblait pourtant de son propre aveu "très réticent il y a trois mois". "Mais ce n'est pas fait, c'est compliqué", relativise-t-il aussitôt dans les colonnes du journal.

D'autres pensent au contraire que ce retour est peu probable, comme le notait Le Lab dans un tweet ce matin : "Le président ne prendra aucun risque en 2013 : - ni celui de remanier, - ni celui de faire entrer Ségolène Royal", déclarait un conseiller au pure player.

Un autre conseiller, cette fois ministériel, affirme par ailleurs, dans le Figaro, qu'une "minorité" du gouvernement "assure que Ségolène est incontournable", mais que "la majorité estime qu'un retour relève du pur fantasme», résume un conseiller ministériel. D'autres craignent d'un "scénario à la Jean Sarkozy", si Hollande privilégiait " un membre de la famille".

François Hollande ne serait pas très "chaud", croit aussi savoir le Nouvel Observateur en kiosque depuis le 20 décembre. Indice ou simple querelle? Ce jeudi , le député PS Jean-Christophe Cambadélis, interrogé par i-Télé sur l'opportunité de nommer Ségolène Royal ministre, a dit ne pas croire en une personnalité à même de modifier l'image gouvernementale, même si l'ex-candidate à l'Elysée peut "être utile". "Ségolène Royal peut être utile, c'est évident, mais ce n'est pas elle qui modifiera ni le centre de gravité, ni la crédibilité de ce gouvernement, qui en a déjà beaucoup", a-t-il ajouté, à propos de la présidente de la région Poitou-Charentes.

Ces déclarations s'ajoutent au débat déjà bien entamé, avec les royalistes très présents pour réclamer le retour au gouvernement de l'ex-candidate à la présidence de la République. Lundi, Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la Famille et fidèle de Ségolène Royal, avait estimé sur France Inter qu'il fallait que la présidente PS de Poitou-Charentes "retrouve une place importante". "Sa voix est indispensable; c'est une voix spécifique, une voix qui s'adresse aux classes populaires, une voix pleine de volontarisme", a affirmé la ministre. "Pour que la gauche réussisse, on a besoin de tous les talents et Ségolène Royal fait partie de ces talents. (...) Je souhaite que Ségolène Royal retrouve une place forte qui permette de faire entendre une voix forte", a-t-elle insisté.

Une autre membre du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole, avait elle aussi dit que la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes avait selon elle "bien sûr" sa place au gouvernement.

Même Jean-Pierre Raffarin, dans ses vœux personnalisés pour 2013, a souhaité une place à Ségolène Royal:

"À Valérie Trierweiler : sa juste place. À Ségolène Royal: juste une place"

ELLE EST PRÊTE

Il y a tout juste une semaine, l'ex-candidate à la présidentielle s'était comparée à un joueur de sport collectif sur la touche mais prêt "à rentrer sur le terrain", laissant entendre qu'elle saisirait une éventuelle opportunité d'entrer au gouvernement. "Quand on est en politique, on ne s'interdit rien (...) C'est comme dans une équipe : quand on est sur le bord de touche, on peut rentrer sur le terrain", avait-elle dit.

Plusieurs fois ministre, candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 face à Nicolas Sarkozy, et à la candidature socialiste pour celle de 2012, Ségolène Royal n'a jamais caché conserver des ambitions nationales. Elle avait ainsi laissé clairement entendre qu'elle serait candidate au perchoir de l'Assemblée nationale, mais a été battue par un socialiste dissident, Olivier Falorni, aux dernières législatives, où elle se présentait en Charente-maritime.

Depuis, elle a multiplié les réceptions de ministres venus en Poitou-Charentes exposer des projets d'envergure nationale, notamment Michel Sapin, ministre du Travail, sur les emplois d'avenir, ou encore, jeudi dernier la ministre de la Santé Marisol Touraine venue parler des déserts médicaux.

HOLLANDE A PROMIS ?

En octobre, Ségolène Royal confiait par ailleurs dans l'hebdomadaire Le Point avoir un "constat tacite" avec François Hollande pour entrer "à un moment" dans le "dispositif". "Je ne suis pas sortie de la politique. Il faut trouver quelque chose qui me convienne à moi et qui lui convienne à lui. On va voir comment cela se dénoue", expliquait la présidente PS de la région Poitou-Charentes.

"Il faut trouver la bonne solution sans précipitation. Il y a un constat tacite entre François et moi: à un moment, il faudra que je rentre dans le dispositif", indique-t-elle. "Le fait que, malgré mon poids politique, je ne sois pas dans le dispositif intrigue les gens. Pour le dispositif global, ce serait bien que j'y sois", insistait l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007.

Des déclarations très vite démenties par Ségolène Royal. S'était-elle trop avancée ou l'interview a-t-elle été mal retranscrite? Toujours est-il qu'elle avait nié ces propos sur Twitter:

Quoi qu'il en soit, l'ambiance semble se réchauffer entre les deux anciens conjoints. On est loin de leur glaciale rencontre à l'ONU, en septembre dernier, où le président avait clairement snobé son ancienne compagne:

Le roman-photo politique du couple Hollande-Royal:

Une rencontre à l'ENA, 4 enfants, 6 campagnes présidentielles...

Le roman Hollande-Royal

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